Le dollar montait face à l'euro mercredi, regagnant du terrain au lendemain d'une forte baisse du billet vert.
Le dollar montait face à l’euro mercredi, regagnant du terrain au lendemain d’une forte baisse du billet vert et après un document montrant que la Réserve fédérale (Fed) ne semblait pas pencher dans l’immédiat pour un assouplissement supplémentaire de sa politique monétaire.
Vers 15H30, l’euro reculait de 0,63% face au billet vert, à 1,1856 dollar, après avoir touché un plus haut en plus de deux ans la veille.
Le «dollar index», qui mesure la performance du billet vert face à un panier de devises, a perdu aux alentours de 5% depuis le début du mois de juillet, et plus du double depuis son plus haut annuel atteint le 20 mars.
Il évolue à son plus bas niveau depuis plus de deux ans.
Les cambistes se demandent en particulier si la Banque centrale américaine pourrait décider d’agir à nouveau prochainement sur les taux d’intérêt.
Or le compte-rendu de la dernière réunion de son comité de politique monétaire, qui s’était tenue les 28 et 29 juillet, «a signalé une attitude penchant plutôt pour une position attentiste en ce qui concerne le contrôle de la courbe des taux d’intérêt», remarque Joe Manimbo de Western Union.
Le document a «mis sur pause la déroute du dollar et déclenché des prises de bénéfices sur l’euro, la livre sterling et le dollar canadien après leurs pics récents», ajoute-t-il.
Même son de cloche chez Christopher Low, économiste chez FHN Financial, pour qui le regain de vigueur du dollar «reflète le manque d’appétit apparent de la Fed pour un assouplissement monétaire supplémentaire, et ce malgré ses inquiétudes pour la croissance et l’inflation».
Avant le rebond du dollar, la livre sterling était restée stoïque à l’annonce des derniers chiffres de l’inflation au Royaume-Uni, qui a accéléré à 1% en juillet sur un an, selon l’Office national des statistiques mercredi.
Elle était tombée à 0,5% en mai en plein confinement, au plus bas depuis juin 2016.
«La reprise des négociations du Brexit, qui semblent rencontrer de nouveaux problèmes,» n’était pas non plus de nature à faire évoluer la livre, a pointé Michael Hewson, de CMC Markets.
Les équipes de négociation devaient se retrouver mercredi à Bruxelles pour une 7e session qui se terminera vendredi, après une précédente séance sans réelles avancées à Londres fin juillet.