Selon l’agence onusienne, environ 80% des personnes les plus pauvres au monde vivent en zones rurales, et elles sont sévèrement touchées par les effets du changement climatique, qu’il s’agisse des sécheresses ou des inondations. (Photo: 123RF)
Le Fonds international de développement agricole (Fida), qui soutient les petits agriculteurs et les populations rurales des pays en développement, a annoncé vendredi que 48 États s’étaient engagés à lui verser 1,1 milliard de dollars (G$) pour son programme d’actions entre 2025 et 2027.
Ce montant est un record pour une telle levée de fonds, a souligné le président du Fida, Alvaro Lario, à l’issue de deux jours de réunion à Paris.
«C’est un message fort de la part de nos membres sur l’importance d’investir dans les populations rurales, de garantir la sécurité alimentaire, de mettre fin à la pauvreté rurale et d’agir dès maintenant en termes d’adaptation au climat», a-t-il déclaré à la presse.
Selon l’agence onusienne, environ 80% des personnes les plus pauvres au monde vivent en zones rurales, et elles sont sévèrement touchées par les effets du changement climatique, qu’il s’agisse des sécheresses ou des inondations.
L’argent devrait permettre d’aider les bénéficiaires à s’adapter au changement climatique, à augmenter et à diversifier leur production pour assurer leur sécurité alimentaire, et à accéder aux marchés, aux savoirs et aux technologies afin d’assurer de meilleurs revenus.
Un projet co-financé par le Fida a ainsi permis de créer en Angola deux bassins d’élevages de poissons pour 235 familles de pêcheurs, l’un destiné aux marchés et l’autre à la consommation des habitants, a illustré la ministre angolaise de la Pêche Carmen Sacramento Neto lors du point presse.
L’Angola co-présidait la session de reconstitution de fonds avec la France, qui s’est engagée à verser 150 G$.
Contribuer au fonds c’est «envoyer un message très clair en faveur du développement économique et rural dans les zones les plus fragiles», avait souligné le ministre de l’Économie Bruno Le Maire jeudi à l’ouverture de la réunion.
«Comment pouvons-nous agir pour que les pays de la Corne de l’Afrique aient accès durablement à l’alimentation? Comment faire pour que leur environnement cesse de dégrader?», a fait valoir Bruno Le Maire.
L’objectif du Fida est de parvenir à lever au total 2 G$ auprès de ses États membres.
Cela devrait théoriquement participer au financement de 10 G$ de projets au total, via les remboursements de prêts déjà accordés par le Fida, les levées de fonds effectuées par l’agence onusienne sur les marchés et surtout les co-financements des États bénéficiaires et d’autres institutions internationales.