(Photo: 123RF)
Dans un contexte difficile pour l’ensemble des journaux imprimés, le Journal de Québec a annoncé qu’il ne sera plus imprimé à Québec.
Le quotidien sera imprimé à Mirabel dans les mêmes installations que le Journal de Montréal, un autre quotidien de l’empire Québecor, a annoncé l’éditeur et rédacteur en chef du Journal de Québec, Sébastien Ménard, dans un mot destiné aux lecteurs publié jeudi. L’imprimerie de Québec sera vendue à Imprimerie Québecor Média au cours des prochaines semaines.
Sébastien Ménard a qualifié la décision de «difficile», mais «nécessaire». «Cette décision s’inscrit dans la même veine que celle que d’autres groupes de presse d’ici et d’ailleurs ont dû prendre, au cours des dernières années, afin de pouvoir envisager l’avenir avec optimisme», a-t-il dit.
Le rédacteur en chef blâme la «concurrence déloyale» des géants du web, qui remportent une importante part du marché publicitaire, ainsi que la concurrence de Radio-Canada, financée par l’État.
Le contexte est difficile pour les journaux imprimés. Les coûts d’impression subissent des pressions inflationnistes au même moment où une part de leurs revenus publicitaires ont migré vers les géants du web comme Facebook et Google.
Au début du mois de décembre, le Journal de Québec et le Journal de Montréal ont annoncé qu’ils arrêtaient d’imprimer leur édition du dimanche dès le début de l’année 2023. En octobre, Postmedia a abandonné l’impression de l’édition du lundi pour neuf de ses publications, dont Montreal Gazette.
L’Association des employés de l’imprimerie du Journal de Québec a accueilli la décision «avec tristesse», dans un communiqué. Le syndicat affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ) n’a pas voulu émettre plus de commentaires pour ne pas nuire aux négociations avec l’employeur. La fermeture entraîne la perte de 21 emplois.
«Le syndicat doit procéder à une analyse approfondie de tous les angles de la situation, explique le conseiller syndical, Marc-André Roy. Nous devons entamer des négociations avec l’employeur afin de faire valoir les droits des employés. Nous ne commenterons pas davantage la nouvelle pour ne pas nuire à ces importantes discussions.»