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Le marché canadien des fusions et acquisitions demeure solide

Pascal Forget|Publié le 30 juillet 2019

Le mouvement le plus important a été l'acquisition de Goldcorp Inc. par Newmont Mining Corp.

Malgré un déclin, le marché canadien des fusions et acquisitions demeure solide, selon le Bilan semestriel et perspectives pour les fusions et les acquisitions de 2019 de PwC Canada.

Par rapport au second semestre de 2018, le nombre de transactions a diminué de 5 %. Malgré ce recul, on considère que les perspectives sont prometteuses, en raison des capitaux abondants des investisseurs qui continuent à rechercher les occasions intéressantes. Le contexte des activités de fusions et acquisition est lui aussi jugé solide.

Au cours des six premiers mois de 2019, le total des transactions a atteint 73 milliards de dollars américains, d’une valeur moyenne de 184 millions de dollars américains.

Le mouvement le plus important a été l’acquisition de Goldcorp Inc. par Newmont Mining Corp. d’un montant de 10 milliards de dollars américains. Les transactions de sociétés ont représenté 71 % de toutes les transactions, dont huit mégatransactions de plus de 1 milliard de dollars américains, tandis que les 29 % restantes ont été réalisées par des sociétés de capital-investissement et des régimes de retraite.

Tendance : les acheteurs moins pressés

Le rapport souligne que lorsque la dynamique concurrentielle le permet, les acheteurs sont moins pressés de conclure les transactions, ce qui laisse du temps pour entreprendre des vérifications commerciales plus approfondies. Le contrôle diligent plus rigoureux est vu comme un signal positif de prudence financière, de raisonnement stratégique et de gestion réfléchie des risques.

Le besoin de contrôle diligent et d’évaluation des risques sera toujours important, et ne signifie pas que les acheteurs potentiels seront plus souvent effrayés. «Au contraire, ce processus étendu garantira la conclusion des meilleures transactions possible pour les deux parties. Sur le marché des fusions et acquisitions, les capitaux restent abondants et les acheteurs ont de nombreuses cibles intéressantes à poursuivre» précise Dave Planques, leader national du groupe Transactions, PwC Canada.

Encore plus de rigueur s’impose en cas d’acquisitions technologiques. Si la technologie n’est pas familière aux acquéreurs, ils auront besoin de plus de temps pour bien comprendre ce qu’ils achètent, entre autres pour éviter des problèmes potentiels de propriété intellectuelle.

On note aussi un intérêt accru pour la cybersécurité et les risques associés à la protection de l’information. Les acquéreurs veulent s’assurer que l’entreprise ciblée a bien protégé ses actifs, y compris les données de ses clients, de ses fournisseurs et de ses employés, afin de maintenir la valeur de la transaction. Ils doivent également se demander s’il n’y a pas déjà eu des atteintes à la cybersécurité non divulguées, qui pourraient les exposer à des litiges et à des problèmes coûteux.

«Un contrôle diligent en matière de cybersécurité peut changer la donne dans le processus de fusion et d’acquisition», explique M. Planques. «Cela peut aider les acheteurs potentiels à comprendre les lacunes des pratiques de leur cible en matière de cybersécurité, tout en garantissant que les coûts et le temps nécessaires pour bien régler ces problèmes sont correctement pris en compte dans la transaction.»