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Le marché du travail s’est redressé en 2021

Camille Robillard|Publié le 18 février 2022

Le marché du travail s’est redressé en 2021

Ce n’est plus un secret pour personne: la pandémie a perturbé considérablement le marché du travail. En 2020, l’emploi au Québec s’est contracté de 4,8% avec une baisse de 208 500 postes. Sans pallier complètement la perte enregistrée l’année précédente, on observe une hausse de 169 400 emplois en 2021. 

Selon le bilan 2021 de l’État du marché du travail au Québec de l’Institut de la statistique du Québec, cette croissance s’observe principalement à Montréal, dans les Laurentides et en Montérégie. Parmi les emplois ajoutés, on dénombre près de 80% de postes à temps plein, soit une augmentation d’environ 133 000 depuis 2020. Alors que la hausse de ce type d’emplois concerne autant les hommes (+ 63 600) que les femmes (+ 69 300), ainsi que les personnes âgées de 25 à 54 ans (+ 80 400), le bond d’emplois à temps partiel touche principalement les hommes (+ 30 500) et les 15 à 24 ans (+20 700). 

L’année 2022 a toutefois débuté de manière abrupte. « Au-delà des fermetures sectorielles et régionales, la forte contagiosité du variant Omicron et l’explosion du nombre de cas ont exacerbé les difficultés du marché du travail », souligne Benoite P. Durocher, économiste principal chez Desjardins, dans une étude économique publiée le 4 février. En janvier, c’est donc une personne sur dix qui s’est vue obligée de s’absenter du travail en raison d’une maladie ou d’une incapacité, soit la proportion la plus élevée depuis le début de la pandémie. 

Ainsi, aux 200 100 emplois perdus en janvier — principalement dans les secteurs de la restauration, de l’hébergement, de la culture et des loisirs — s’ajoutent les autres secteurs qui ont connu une réduction des heures travaillées en raison de l’absentéisme. 

Benoit P. Durocher insiste toutefois sur l’aspect éphémère d’une telle baisse. « Ces soubresauts temporaires associés à l’évolution de la pandémie sont maintenant bien connus et ils ne devraient pas inquiéter outre mesure les autorités monétaires. La porte reste donc grande ouverte à une première augmentation des taux d’intérêt directeurs dès la prochaine rencontre en mars », conclut-il.