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Le meilleur investissement de Mario Cecchini: sa famille

Claudine Hébert|Édition de la mi‑juin 2022

Le meilleur investissement de Mario Cecchini: sa famille

Mario Cecchini est président des Alouettes de Montréal. (Photo: Dominick Gravel)

LE FRIC ET MOI. Investir pour passer du bon temps en famille. Voilà ce qui guide, au quotidien, chacune des décisions financières que prend le président des Alouettes de Montréal, Mario Cecchini.


Comment décrieriez-vous votre relation avec l’argent ?

Comme plusieurs personnes de ma génération — j’ai 58 ans —, mon éducation a fortement été teintée par une morale judéo-chrétienne. Or, j’ai réalisé très tôt que l’argent était nécessaire pour vivre aisément. Remarquez, je n’ai jamais voulu faire fortune à tout prix. À mes yeux, l’important a toujours été de choisir mes emplois en fonction de ce que j’aime faire au moment présent et d’être en mesure de gâter les gens que je chéris. Et s’il en reste, alors là, je peux me gâter à mon tour.

 

Dans quoi dépensez-vous le plus ?

La famille. Mes filles, deux jeunes adultes aujourd’hui, n’ont jamais manqué de rien. Elles ont étudié dans de bonnes écoles et ensuite à l’université. Je leur ai toujours dit que l’héritage de leur mère et moi ne sera peut-être pas dodu à notre décès. En revanche, nous les aurons aidées le plus possible de notre vivant. J’aime également voyager. J’adore aller en Europe, plus particulièrement en Italie, ma mère patrie. Un jour, à la retraite, je rêve d’aller passer au moins six mois en Toscane, à Florence. C’est d’ailleurs à cet endroit que j’ai célébré mon 50e anniversaire en famille.

 

Avez-vous de petits plaisirs coupables ?

J’en ai un:les montres. J’en détiens au moins une vingtaine. Pas nécessairement les plus chères. J’ai entamé ma collection à l’âge de 35 ans en faisant l’acquisition d’un modèle Rolex lors d’un long weekend à Las Vegas. Ce voyage marquait la rémission de ma conjointe Danielle qui venait de vaincre son combat contre le cancer du sein. C’est d’ailleurs à partir de cette escapade que j’ai commencé à acheter une montre chaque fois que je suis en voyage avec ma famille. Chacun de ces accessoires me rappelle ainsi de bons moments passés avec les miens. Ma toute première Rolex est toutefois celle que je porte au quotidien. Un souvenir qui symbolise la victoire.

 

Y a-t-il une dépense que vous regrettez ?

J’ai toujours assumé mes investissements, quels qu’ils soient. Je reconnais tout de même m’être laissé emporter par mes émotions il y a une quinzaine d’années. Sans trop vouloir partager de détails, j’ai investi une somme assez importante, dans les cinq chiffres, dans un projet qui me fascinait. J’ai tout perdu. Aujourd’hui, je réalise avoir investi dans un concept que je ne maîtrisais pas suffisamment. Une erreur que je tente désormais d’éviter à mon âge. D’ailleurs, je me suis entouré d’une équipe de trois conseillers qui m’aident à faire de bons choix. Ce sont de bons alliés et je ne me gêne surtout pas pour leur poser de multiples questions.

 

Pour conclure, quel est justement votre meilleur investissement ?

Je pourrais vous citer des investissements privés en innovation, en divertissement. Or, le meilleur coup demeure notre décision, à Danielle et à moi, d’avoir confié les travaux ménagers de la maison ainsi que l’entretien de la cour en impartition. Cet investissement de plus de 20 000 $ par année nous permet, à tous les deux, d’évoluer chacun dans nos carrières respectives, sans compromettre le temps de qualité que nous passons en famille.