Au moment où plusieurs analystes s'attendent à des rendements plus faibles sur les marchés dans un proche avenir, ...
Au moment où plusieurs analystes s’attendent à des rendements plus faibles sur les marchés dans un proche avenir, Charles Emond pourrait bien être le plus important investissement qu’aura fait en 2020 la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Plan de match du nouveau président et chef de la direction.
La décennie précédente a été bonne pour les fonds de pension, qui ont profité du plus long cycle haussier de l’histoire, remarque Charles Emond. « Mon premier rôle ici, en tant que président, c’est donc de m’assurer qu’on est le mieux préparé possible pour protéger les avoirs de nos déposants au cours de la décennie qui vient puisqu’elle sera probablement très différente de la dernière. »
Tous les projets qu’étudie actuellement la CDPQ s’inscrivent dans cet esprit, explique-t-il. Bien qu’il ne veuille pas entrer dans les détails de ces initiatives pour l’instant, il mentionne que certaines catégories d’actifs sont appelées à évoluer et que la mondialisation demeure une priorité stratégique – tant que le tout se fait sous le mot d’ordre de la prudence et de la profitabilité.
« Nous avons une quarantaine de déposants qui ont des politiques de placement et des objectifs différents », dit Charles Emond. La Caisse continuera donc de viser à combler leurs besoins. « Rien n’a changé là-dessus, dit-il. Mais les marchés appellent à la prudence. Notre objectif ultime, ce sera donc de protéger leur capital et de répondre à leurs besoins et à ceux de leurs déposants. »
Année occupée
Charles Emond a travaillé durant quatre ans chez Raymond Chabot avant de se joindre, en 1998, au département des fusions et acquisitions de PricewaterhouseCoopers. Il a ensuite travaillé durant près de 20 ans à la Banque Scotia et à Scotia Capitaux, où il a travaillé sur plusieurs fusions et acquisitions, dont celle de Jarislowsky Fraser, en 2018. En février 2019, il s’est joint à la CDPQ et a occupé le poste de premier vice-président aux placements privés et à la planification stratégique, Québec.
« Ç’a été une année occupée, dit-il. Avec ce poste-là, j’étais au coeur du mandat de la Caisse. Une belle vitrine pour apprendre à connaître l’organisation. »