Le Palais des congrès dans la mire du «vendeur en chef du Québec»
Catherine Charron|Édition de la mi‑juin 2020Vendre Montréal et le Québec, il connaît. À la tête d'Investissement Québec International depuis septembre 2019, ...
Vendre Montréal et le Québec, il connaît. À la tête d’Investissement Québec International depuis septembre 2019, Hubert Bolduc a dirigé pendant trois ans Montréal International. Il a d’ailleurs conjugué les deux positions simultanément pendant plusieurs mois. Si, dans l’un, sa tâche consiste à aider les entreprises de la province à percer dans les marchés étrangers, dans l’autre, son mandat était de mettre en valeur les nombreuses qualités de la région métropolitaine à l’international.
Ce serait un peu le rôle auquel aspire le Palais des congrès, à en croire celui qui siège depuis début juin à son CA. «On est sur le radar des congressistes, mais il faut que les gens qui entrent au Palais vivent une expérience typiquement montréalaise et québécoise, ce qui n’était pas le cas avant. C’est toutefois ce qu’il est en train de devenir», soutient-il.
Lorsqu’il parle d’«avant», Hubert Bolduc fait référence à la période qui précède la nomination de l’actuel PDG de l’établissement, Robert Mercure. Ce serait d’ailleurs l’une des choses qu’il lui aurait dites au téléphone au moment où M. Mercure est entré en poste, après avoir passé plus de 11 ans à la barre du Fairmont Le Château Frontenac.
Hubert Bolduc mentionne l’Aéroport de Montréal lorsqu’il illustre le virage qu’a dû prendre le Palais des congrès pour se mettre au diapason de la métropole. «Il y a 10 ans, tu pouvais le confondre avec l’aéroport de Halifax, ou d’une ville quelconque aux États-Unis. Il n’y avait pas d’odeur ou de saveur québécoise ou montréalaise. Aujourd’hui, quand tu y vas, tu manges québécois, tu vois des artistes québécois, tu entends de la musique québécoise. L’aéroport est un franc reflet de la ville.»
Mettre la main à la pâte
Maintenant qu’il siège au CA du Palais des congrès, le «vendeur en chef du Québec» pourra contribuer à sa manière aux nombreux projets menés par Robert Mercure et son équipe.
Parmi ceux-ci, on compte une revalorisation des espaces commerciaux, le développement de studios d’enregistrement et d’un musée de la réalité virtuelle, de même que la poursuite du chantier de l’agrandissement de l’établissement.
Si ces nouveaux pieds carrés vont permettre au Palais des congrès d’accueillir plus de congressistes, ils colmateront aussi «la balafre au centre-ville qu’est l’autoroute Ville-Marie», pour ainsi réunifier cette région de Montréal avec sa voisine, le Vieux-Port, estime le président d’Investissement Québec International.
Est-ce que la pandémie de coronavirus complexifie la tâche de vendre Montréal ? Pas tout à fait, selon Hubert Bolduc. Ce dernier mise sur le besoin de contacts humains et de voyager des gens pour relancer l’industrie de l’événementiel, lorsque les restrictions seront levées et que la population se sentira à nouveau en sécurité. «Le Montréal d’après la COVID-19 sera tout aussi attirant que le Montréal d’avant. […] Il va falloir que l’on reparte d’où on était déjà, et ce « déjà » était, je pense, un positionnement enviable.»