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Le PCC veut bloquer la fusion des banques Royale et HSBC

La Presse Canadienne|Publié le 20 octobre 2023

Le PCC veut bloquer la fusion des banques Royale et HSBC

Le chef de l’Opposition officielle Pierre Poilievre explique que les conservateurs veulent que la concurrence entre les institutions financières du Canada réduise les coûts d’emprunt pour les ménages. (Photo: La Presse Canadienne)

Le chef du Parti conservateur (PCC), Pierre Poilievre, demande au gouvernement Trudeau de bloquer le projet de fusion entre la Banque Royale du Canada et la Banque HSBC qui a été approuvé le mois dernier par le Bureau de la concurrence. 

Le chef de l’Opposition officielle explique que les conservateurs veulent que la concurrence entre les institutions financières du Canada réduise les coûts d’emprunt pour les ménages.

Dans un communiqué publié vendredi, M. Poilievre écrit: «Nous avons un secteur bancaire trop concentré, protégé par le gouvernement, qui donne déjà trop de pouvoir à un trop petit nombre d’acteurs. Nous avons besoin que les banques canadiennes se fassent concurrence pour attirer les clients, pas qu’elles les achètent.

«Si les plus grandes banques du Canada se contentent d’acheter des acteurs en pleine croissance, il n’y a aucun espoir de voir un jour la concurrence s’intensifier dans le secteur bancaire canadien.»

M. Poilievre soutient que la Banque HSBC offrait des taux avantageux par rapport à la Banque Royale. À son avis, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a le pouvoir d’empêcher cette fusion qui, écrit−il, «permet à la plus grande banque du Canada de s’emparer de 800 000 clients sans avoir à leur offrir quoi que ce soit en échange de leur clientèle.»

Pour expliquer son aval donné au projet de fusion, le Bureau de la concurrence a déclaré que son examen avait révélé que l’accord ne réduirait probablement pas de manière significative la concurrence, même s’il faisait en sorte que la plus grande banque du Canada s’emparerait de la septième en importance au chapitre des actifs.

Le Bureau a toutefois noté que l’accord, qui nécessite encore l’approbation de la ministre des Finances et du régulateur bancaire, se traduirait par la perte d’un concurrent sur un marché concentré. L’organisme a ajouté qu’une absence de rivalité entre la Royale et HSBC Canada serait plus prononcée pour certains groupes de clients, comme les acheteurs de prêts hypothécaires.

La Banque Royale a annoncé pour la première fois en novembre dernier son projet de rachat de HSBC Canada, au prix de 13,5 milliards de dollars. HSBC Canada a indiqué s’attendre à ce que la transaction soit conclue au premier trimestre de 2024.