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Le PCQ promet plus de ressources en justice et en santé mentale

La Presse Canadienne|Publié le 20 septembre 2022

Le PCQ promet plus de ressources en justice et en santé mentale

Le chef Éric Duhaime a admis ne pas avoir chiffré ces promesses et a précisé que des coupes seront nécessaires. (Photo: La Presse Canadienne)

Le PCQ promet plus de ressources en justice et en santé mentale, mais sans budget
Québec — Le Parti conservateur du Québec promet des investissements importants en matière de justice, de sécurité publique, de soutien aux victimes et de santé mentale pour encadrer les personnes violentes, mais sans aucun budget.
Le chef Éric Duhaime a admis ne pas avoir chiffré ces promesses et a ajouté que des coupes seront nécessaires ailleurs dans l’appareil gouvernemental, sans préciser où, pour financer ces engagements.
De passage à Saint-Georges, en Beauce, le chef était accompagné notamment du candidat Jonathan Poulin qui représente le PCQ dans Beauce-Sud. C’est ce dernier qui a procédé au dévoilement des engagements visant à mieux protéger les victimes et à resserrer l’encadrement des personnes criminalisées.
D’abord, les conservateurs promettent la création d’une charte québécoise des victimes, qui s’inspirerait de la «Charte canadienne des droits des victimes» déjà existante. Cet outil permettrait de mieux soutenir les victimes d’actes criminels et même de leur offrir des compensations financières.
En matière de violence familiale, le parti veut mieux protéger les femmes alors que le fléau des féminicides ne cesse de faire des victimes. Parmi les mesures proposées, le PCQ suggère la possibilité d’imposer un bracelet électronique aux hommes accusés d’agression sur une conjointe pendant les procédures judiciaires et même dans l’attente du procès.
Confronté au fait que cette mesure viendrait solidement ébranler la présomption d’innocence qui est le fondement même du processus judiciaire, Jonathan Poulin, qui est avocat, répond que «tout est une question d’équilibre» en matière de droits et libertés.
«La présomption d’innocence continue de s’appliquer, mais dans une analyse de risques, on peut quand même dans un processus qui est judiciarisé déjà, venir imposer certaines limitations», a-t-il justifié.
Selon les conservateurs, plusieurs autres catégories de crimes pourraient entraîner l’imposition de bracelets électroniques. On souhaiterait que les prédateurs sexuels et que les récidivistes de crimes violents remis en liberté portent ce type d’appareil permettant de les localiser.
Le PCQ veut également investir massivement dans les ressources policières et développer un réseau de ressources d’hébergement communautaire pour accueillir les personnes atteintes de troubles mentaux, mais encore une fois sans chiffrer ces dépenses.
Troisième lien et démographie
Par ailleurs, après avoir talonné sans relâche la Coalition avenir Québec sur son projet de tunnel entre Québec et sa rive sud, le chef conservateur Éric Duhaime martèle que son parti veut un pont même si de nouvelles données démographiques laissent croire à une baisse de la population active dans la région de Lévis dans la prochaine décennie.
M. Duhaime soutient que la région a besoin de ce troisième lien routier transfluvial en raison de l’augmentation de la population enregistrée au cours des dernières décennies.
«Ça fait 60, 70 ans qu’on parle du pont à l’est. La population de la rive sud a augmenté considérablement pendant ces décennies-là et l’idée d’un pont à l’est c’est aussi la voie de contournement pour le transport des marchandises», a-t-il mentionné.

Québec — Le Parti conservateur du Québec promet des investissements importants en matière de justice, de sécurité publique, de soutien aux victimes et de santé mentale pour encadrer les personnes violentes, mais sans aucun budget.

Le chef Éric Duhaime a admis ne pas avoir chiffré ces promesses et a ajouté que des coupes seront nécessaires ailleurs dans l’appareil gouvernemental, sans préciser où, pour financer ces engagements.

De passage à Saint-Georges, en Beauce, le chef était accompagné notamment du candidat Jonathan Poulin qui représente le PCQ dans Beauce-Sud. C’est ce dernier qui a procédé au dévoilement des engagements visant à mieux protéger les victimes et à resserrer l’encadrement des personnes criminalisées.

D’abord, les conservateurs promettent la création d’une charte québécoise des victimes, qui s’inspirerait de la «Charte canadienne des droits des victimes» déjà existante. Cet outil permettrait de mieux soutenir les victimes d’actes criminels et même de leur offrir des compensations financières.

En matière de violence familiale, le parti veut mieux protéger les femmes alors que le fléau des féminicides ne cesse de faire des victimes. Parmi les mesures proposées, le PCQ suggère la possibilité d’imposer un bracelet électronique aux hommes accusés d’agression sur une conjointe pendant les procédures judiciaires et même dans l’attente du procès.

Confronté au fait que cette mesure viendrait solidement ébranler la présomption d’innocence qui est le fondement même du processus judiciaire, Jonathan Poulin, qui est avocat, répond que «tout est une question d’équilibre» en matière de droits et libertés.

«La présomption d’innocence continue de s’appliquer, mais dans une analyse de risques, on peut quand même dans un processus qui est judiciarisé déjà, venir imposer certaines limitations», a-t-il justifié.

Selon les conservateurs, plusieurs autres catégories de crimes pourraient entraîner l’imposition de bracelets électroniques. On souhaiterait que les prédateurs sexuels et que les récidivistes de crimes violents remis en liberté portent ce type d’appareil permettant de les localiser.

Le PCQ veut également investir massivement dans les ressources policières et développer un réseau de ressources d’hébergement communautaire pour accueillir les personnes atteintes de troubles mentaux, mais encore une fois sans chiffrer ces dépenses.

 

Troisième lien et démographie

Par ailleurs, après avoir talonné sans relâche la Coalition avenir Québec sur son projet de tunnel entre Québec et sa rive sud, le chef conservateur Éric Duhaime martèle que son parti veut un pont même si de nouvelles données démographiques laissent croire à une baisse de la population active dans la région de Lévis dans la prochaine décennie.

Éric Duhaime soutient que la région a besoin de ce troisième lien routier transfluvial en raison de l’augmentation de la population enregistrée au cours des dernières décennies.

«Ça fait 60, 70 ans qu’on parle du pont à l’est. La population de la rive sud a augmenté considérablement pendant ces décennies-là et l’idée d’un pont à l’est c’est aussi la voie de contournement pour le transport des marchandises», a-t-il mentionné.