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Le Pérou devient le 2e pays à sortir d’un programme du FMI

AFP|21 mai 2024

Le Pérou devient le 2e pays à sortir d’un programme du FMI

Le FMI a par ailleurs profité de l’annonce pour publier les résultats de sa consultation dite «Article IV», qui permet de faire le point sur la santé économique d’un État, soulignant la reprise de l’économie péruvienne malgré les tensions sociales en début d’année 2023 et les effets du changement climatique. (Photo: 123RF)

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mardi la sortie du Pérou de son programme de crédit modulable (LCM), une ligne de précaution que Lima n’a pas eu besoin d’utiliser, devenant le second pays à suivre cette voie après la Pologne.

La sortie de la LCM sera effective dimanche. 

La LCM est un soutien économique offert aux pays émergents, disposant de fondamentaux macro-économiques solides, leur permettant de faire face à des crises inattendues, climatiques ou autres. Concrètement les pays disposent d’une ligne de financement préapprouvée, selon une série de critères, dans laquelle ils peuvent piocher en cas de besoin lié à une situation exceptionnelle.

La LCM actuelle du Pérou avait été préapprouvée en mai 2020, au début de la pandémie de Covid-19, qui a particulièrement touché le pays andin, pour l’équivalent de 600% de son quota, ce qui correspond à environ 8 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS, l’unité de compte du FMI correspondant à un panier de devises) soit plus de 10 milliards de dollars, au cours actuel.

Elle a été renouvelée deux ans plus tard, mais pour 300% du quota du Pérou, le pays n’a cependant jamais utilisé les fonds disponible via cette ligne de crédit.

Le FMI a par ailleurs profité de l’annonce pour publier les résultats de sa consultation dite «Article IV», qui permet de faire le point sur la santé économique d’un État, soulignant la reprise de l’économie péruvienne malgré les tensions sociales en début d’année 2023 et les effets du changement climatique.

La croissance devrait repartir cette année, pour atteindre 2,5%, récupérant notamment de l’impact négatif du phénomène climatique El Niño, qui a provoqué une sécheresse particulièrement intense sur l’ensemble du continent sud-américain.

L’inflation devrait de son côté fortement ralentir, passant de 7,9% en 2022 puis 6,3% en 2023 à 2,3% pour cette année.

Le pays sud-américain reste avec un niveau de réserves de devises suffisant, une dette extérieure faible et une gestion budgétaire qualifiée de «prudente» par le FMI, avec un déficit public l’année dernière de tout juste 1,5% de son PIB.

Le Fonds a par ailleurs souligné le «cadre institutionnel et les fondamentaux économiques très solides», ainsi que «la consistance dans la mise en place de réformes macro-économiques essentielles malgré les tensions sociales, ainsi que l’engagement à poursuivre sur cette voie à l’avenir».