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Le pétrole accélère, le WTI passe 80 $US

AFP|Publié le 08 octobre 2021

Le pétrole accélère, le WTI passe 80 $US

À Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 1,68% à 83,33 $US, chatouillant son dernier plus haut enregistré mardi à 83,47 $US. (Photo: 123RF)

Londres — Le cours du pétrole brut de référence outre-Atlantique, le WTI, a franchi vendredi la barre des 80 dollars américains le baril pour la première fois depuis novembre 2014 dans un marché de l’énergie ragaillardi par une demande en plein envol et une production limitée.

Vers 10h15, heure du Québec, le prix du baril de WTI pour le mois de novembre prenait 2,16% par rapport à la clôture de la veille, à 79,99 $US, quelques instants après avoir atteint 80,09 dollars, du jamais vu depuis le 3 novembre 2014.

À Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 1,68% à 83,33 $US, chatouillant son dernier plus haut enregistré mardi à 83,47 $US.

Après avoir été fortement soutenu par le sommet de l’OPEP+ — le cartel de producteurs composé des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de dix alliés — qui n’ouvrira d’ici novembre que lentement les vannes d’or noir, les cours du brut avaient marqué le pas en milieu de semaine après l’annonce d’une hausse plus importante que prévu des réserves commerciales d’or noir aux États-Unis.

«Cette baisse n’a pas duré longtemps et les prix ont rapidement rebondi», constate Louise Dickson, analyste de Rystad.

Jeffrey Halley, analyste chez Oanda, «continue de penser que toute baisse des prix ne durera pas, étant donné l’appétit mondial pour l’énergie».

La flambée des cours du gaz en Europe et en Asie profite au pétrole.

Après plusieurs séances de montagnes russes, le cours du gaz européen reprenait son souffle: le marché de référence, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, qui a atteint mercredi un sommet à 162,12 euros le mégawattheure (MWh), cédait du terrain, avec un recul vendredi de 7,65% à 89,20 euros.

Si le président russe Vladimir Poutine avait aidé à calmer mercredi les ardeurs du marché en laissant entendre que la Russie pourrait stabiliser le marché mondial, «les négociants ne considèrent pas que la crise soit résolue comme par magie», notait Craig Erlam, de Oanda.