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Le pétrole repart avec la promesse russe d’une riposte

AFP|Publié le 23 février 2022

Le pétrole repart avec la promesse russe d’une riposte

La Russie est l'un des premiers producteurs mondiaux de gaz et de pétrole. (Photo: 123RF)

Londres — Les cours du pétrole remontaient mercredi après une nouvelle escalade dans la crise ukrainienne, un soldat ayant été tué sur la ligne de front selon l’armée ukrainienne et la Russie promettant de riposter aux sanctions américaines.

Vers 10h30, heure du Québec, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 1,53% à 98,32 dollars américains.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril prenait 1,63% à 93,41 $US.

«Les traders continuent de suivre de près les événements en Ukraine et tout signe d’escalade pourrait suffire à propulser les prix du brut à trois chiffres pour la première fois depuis 2014», commente Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Les tensions autour de la crise en Ukraine vont crescendo. Un soldat ukrainien a été tué mercredi par un bombardement des séparatistes prorusses sur la ligne de front dans l’est de l’Ukraine, a annoncé l’armée.

La Russie a promis une riposte «forte» et «douloureuse» aux sanctions américaines annoncées par Washington après la reconnaissance par Moscou des régions séparatistes d’Ukraine.

«Il existe (…) un risque que la Russie réplique aux sanctions en réduisant ses livraisons de son propre chef», avance Carsten Fritsch, de Commerzbank.

La Russie est l’un des premiers producteurs mondiaux de gaz et de pétrole.

L’Union européenne a convoqué en urgence un sommet des dirigeants des 27 pays de l’UE jeudi soir à Bruxelles.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a estimé mercredi que le monde faisait face «à un moment de péril», dénonçant à nouveau les «violations» commises par Moscou à l’égard de Kiev.

«Les acteurs du marché pétrolier, en plus de suivre l’évolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine, portent également leur attention sur les négociations nucléaires avec l’Iran», souligne Carsten Fritsch.

Les négociations à Vienne ont atteint un stade «critique» et quelques questions «importantes» restent à régler, a estimé mercredi le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian.

La conclusion d’un accord pourrait ouvrir la porte à un éventuel retour des exportations de pétrole iranien.

Un pétrole supplémentaire en provenance d’Iran — dont la participation au marché est fortement réduite depuis 2018 et le rétablissement des sanctions économiques américaines par l’administration de Donald Trump — devrait soulager la situation de l’offre sur le marché pétrolier.