Un vent de changement soufflera sur Revenu Québec au cours des prochains mois. Non seulement l’agence modernisera-t-elle son offre de service pour répondre aux besoins changeants des contribuables, mais elle enjolivera aussi sa marque employeur pour attirer de nouveaux talents. Des chantiers de taille qui seront supervisés par sa nouvelle PDG, Christyne Tremblay.
Entrée en poste en août 2021, elle devra jongler avec les remous causés par la hausse du coût de la vie, les nouvelles aides financières gouvernementales et la pénurie de main-d’oeuvre. Christyne Tremblay entend aussi «simplifier le parcours utilisateur, adopter le numérique pour rapprocher l’organisation de la clientèle et maintenir une expérience positive», raconte-t-elle en marge de ses 100 premiers jours à la tête de Revenu Québec.
Une ritournelle qui rime inévitablement pour les PME avec la réduction de la paperasse, l’allègement réglementaire et l’automatisation de certaines interactions. «On veut aller plus loin, s’inscrire dans le flux réel des activités des entreprises, rendre l’échange d’information plus fluide», explique la première femme à piloter le navire, s’inspirant des autres institutions fiscales mondiales afin d’accroître la compétitivité des compagnies québécoises.
Le service prodigué aux citoyens sera plus personnalisé afin de les «aider à contribuer à la société», aspire Christyne Tremblay. Forte de ses apprentissages des derniers mois, son service à la clientèle fait partie de la solution. «Grâce au télétravail, on peut proposer des plages horaires beaucoup plus grandes, car on réduit le temps de transport, cite-t-elle. On peut bâtir avec [ces travailleurs] une meilleure offre de service.»Revenu Québec doit toutefois composer aussi avec la pénurie de main-d’oeuvre. Certes, il tente de se positionner comme un employeur de choix, mais Christyne Tremblay reconnaît qu’elle et son équipe doivent le rendre plus attractif. «On est capable de l’être, car on est agile, on offre toute sorte d’horaires. […] On doit continuer à enrichir l’expérience des employés.»Ces derniers seront d’ailleurs impliqués dans la planification du retour hybride au bureau, un autre important chantier de celle qui a été sous-ministre dans une demi-douzaine de ministères. «Ça se fera progressivement. On veut réinventer avec nos 12 secteurs notre façon de travailler, en gardant le meilleur du télétravail et du présentiel, sur le travail et l’esprit d’équipe», précise la patronne.
Christyne Tremblay ne fera toutefois pas de compromis sur la place accordée à la diversité au sein de l’organisation. «Un tiers de nos travailleurs provient des communautés culturelles. Il y a aussi une grande parité entre hommes et femmes, dans tous les cadres d’emplois ou presque», se réjouit-elle. Christyne Tremblay poursuivra dans la même veine, afin de prodiguer une assistance à l’image de la population, et de profiter de cette pluralité de perspective.
«Cette organisation joue un rôle économique et social. C’est plus qu’un percepteur de taxes et d’impôts. On est là pour soutenir les contribuables, citoyens comme entreprises, pour qu’ils apportent leur juste part au financement des services publics», s’émerveille encore sa nouvelle PDG.