Le PQ promet des investissements de 21G$ pour réduire les GES
La Presse Canadienne|Publié le 30 août 2022«Pour y arriver, chaque secteur de l’économie sera mis à contribution et aura des objectifs sectoriels et intermédiaires à atteindre», a expliqué le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, dans un communiqué. (Photo: La Presse Canadienne)
Le Parti québécois (PQ) promet un plan de lutte contre les changements climatiques qui «va mettre de l’argent dans la poche des familles en les incitant à transformer leurs habitudes», s’il est porté au pouvoir.
«On croit que ce n’est pas en culpabilisant les citoyens, avec des coups d’éclat ou avec des déclarations vertueuses qu’on va inciter les gens à voter pour un gouvernement qui aura des priorités environnementales fermes et claires», a déclaré le chef Paul St-Pierre Plamondon, mardi en point de presse à Montréal
La formation souverainiste s’engage à investir 3 milliards de dollars par année, pour atteindre 21 milliards de dollars d’ici 2030, en vue de réduire les gaz à effet de serre (GES) en sol québécois de 45% par rapport aux niveaux de 2010.
Le plan péquiste d’une trentaine de pages, élaboré avec une firme «reconnue mondialement», dont le nom reste confidentiel, veut notamment rendre davantage accessibles les véhicules électriques et bonifier l’offre de transport en commun.
Le PQ entend notamment contraindre les constructeurs automobiles à fournir 50% de véhicules électriques d’ici 2025 et 75% à compter de 2027 sur le marché québécois. Le chef péquiste estime que le Québec a le pouvoir d’imposer de telles cibles à des compagnies étrangères, disant qu’une telle politique a été appliquée ailleurs dans le monde et que les constructeurs ont suivi.
«Quand on nous dit; “on ne peut pas passer à l’électrique parce qu’il n’y a pas de véhicules Il y en a ! ‘Mais notre gouvernement n’a eu aucune ambition en termes de fixer un minimum», a soutenu Paul St-Pierre Plamondon.
Le PQ veut également devancer à 2030 l’interdiction de vente des véhicules à essence, au lieu de 2035. Sur le plan du transport collectif, le parti veut doubler l’offre partout au Québec d’ici 2035, en plus de proposer un accès illimité au transport collectif à un prix équivalant à 1 $ par jour pour les trajets urbains et interurbains.
Selon Paul St-Pierre Plamondon, ces solutions permettront aux gens de faire des économies, notamment à la pompe, plutôt que de leur imposer des contraintes.
«C’est fini l’époque où l’on moralise des gens qui n’ont pas d’options. On doit donner des options aux automobilistes», a-t-il affirmé. À ses côtés, la candidate dans Taschereau, Jeanne Robin, qui a participé à son élaboration, a parlé d’un plan «pour mieux vivre, pour la qualité de vie».
Les engagements péquistes ciblent aussi l’efficacité énergétique des bâtiments, tant commerciaux, institutionnels et résidentiels, les procédés industriels et l’électrification de l’agriculture. Pour chaque secteur d’activité, la formation politique a établi des cibles «intermédiaires» de réduction en 2025 et 2027.