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Le prix des propriétés a poursuivi sa descente

Charles Poulin|Publié le 13 janvier 2023

Le prix des propriétés a poursuivi sa descente

La région du Grand Montréal a vu les prix des propriétés résidentielles descendre de 1,9% au quatrième trimestre. (Photo: 123RF)

Le prix des propriétés au pays a poursuivi sa descente au cours du quatrième trimestre. En moyenne, le prix a baissé de 2,3% entre août et décembre 2022.

La « Synthèse nationale des prix des maisons » de Royal LePage indique que le prix médian, tout type de propriété résidentielle confondu, est passé de 779 000$ au troisième trimestre à 757 100$ au quatrième. La diminution annuelle s’est chiffrée, elle, à 2,8%.

« Ce qui est intéressant, c’est qu’on observe un ralentissement de la baisse, explique Marc Lefrançois, courtier immobilier chez Royal LePage Tendance, à Mont-Royal. Les diminutions les plus marquées sont survenues au deuxième et au troisième trimestre, et les volumes de vente sont tombés de 60% à 70% dans certains secteurs. C’est comme si les gens étaient sous le choc avec la hausse rapide du taux directeur et ne savaient plus vraiment à quoi s’en tenir, et ils se sont retirés du marché. »

Le marché a retrouvé une certaine liquidité au quatrième trimestre, ce qui est une bonne nouvelle, estime-t-il.

Marchés

La région du Grand Montréal a vu les prix des propriétés résidentielles descendre de 1,9% au quatrième trimestre. Les grands centres les plus à la baisse au Québec ont été la Rive-Sud (-5-2%), Trois-Rivières (4,8%), la Rive-Nord (-3,8%), Gatineau (-3,4%), Laval (-1,6%) et Québec (0-3%).

À l’inverse, Sherbrooke (+3,6%) a connu une augmentation des prix.

Du côté national, on note que les deux marchés qui présentent les prix médians les plus élevés au pays, soit Toronto (1,068 M$) et Vancouver (1,208 M$) ont connu des baisses respectives de 2,7% et 3,3%.

Prochaine année

Royal LePage prévoit que la tendance à la baisse se poursuivra en 2023. L’agence immobilière anticipe une diminution des prix de 1% à travers le pays, et de 2% dans la grande région montréalaise.

Cette prévision tient compte d’un maximum de deux autres augmentations du taux directeur de la Banque du Canada, chacune de 0,25%.

« Les gens semblent se dire que la Banque du Canada a fait ce qu’elle devait faire et qu’elle aura le contrôle (sur l’inflation) en 2023, précise Marc Lefrançois. La confiance des acheteurs semble revenir. »

Le fait que l’inventaire de propriétés sur le marché reste historiquement très bas ne lui fait pas craindre un effondrement des prix. Il souligne également que si une récession devait survenir cette année, elle ne serait pas habituelle, car le Québec est en situation de plein emploi actuellement, avec le taux de chômage qui est lui aussi historiquement bas.