Le prix moyen d'achat d'une propriété au Canada s'est chiffré à 779 000$. (Photo Getty Images)
Le prix de vente des résidences a subi une forte augmentation en 2021, affichant une progression de 17,1% au Canada et de 19,7% dans la région du Grand Montréal.
L’étude sur le prix des maisons de Royal LePage, qui regroupe les ventes résidentielles des 62 plus grands centres urbains au pays, révèle que le marché immobilier canadien a connu une deuxième année de prix records, avec le prix moyen d’achat d’une propriété (neuve ou sur le marché de la revente) qui s’est arrêté à 779 000 $. Pas moins de 97% des 62 marchés étudiés ont connu des majorations de 10% ou plus des prix de vente, certains atteignant même plus de 35%.
Dans la grande région montréalaise, le prix moyen d’acquisition était plutôt de 517 000 $, une montée de 72 200 $ par rapport au prix payé en 2020.
Pour accéder à une maison unifamiliale du secteur «Montréal Centre», les acquéreurs doivent désormais débourser plus de 1,1 M$ en moyenne, soit le coût le plus élevé au Québec. Ce secteur comprend Côte-Saint-Luc, Mont-Royal, Ahuntsic-Cartierville, Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce, LaSalle, Le Plateau-Mont-Royal, Le Sud-Ouest, Outremont, Saint-Laurent, Verdun/L’Île-des-Sœurs ainsi que Ville-Marie et Westmount. Le montant médian est passé de 955 000 $ à la fin de 2020 à 1 101 500 $ en 2021.
Manque d’inventaire
La principale raison qui explique une nouvelle flambée des prix en immobilier résidentiel en 2021 est l’inventaire de plus en plus bas de propriétés à vendre, estime Royal LePage.
«La pénurie de propriétés sur le marché de la revente ou de la location constitue l’un des principaux défis socio-économiques de notre époque, indique dans un communiqué le président et chef de direction de Royal LePage, Phil Soper. Partout, dans nos plus grands centres urbains comme dans les petites villes et banlieues du pays, les nouvelles propriétés ne sont pas construites assez rapidement pour satisfaire à la demande croissante.»
Encore en progression
Royal LePage estime que la poussée des prix n’est pas encore terminée, même si l’inflation est à un sommet depuis 18 ans et que la Banque du Canada a lancé le signal qu’elle allait hausser son taux de financement en 2022.
«Depuis le deuxième trimestre de 2020, nous vivons le premier cycle immobilier expansionniste depuis l’introduction du test de résistance hypothécaire du gouvernement fédéral, fait remarquer Phil Sopher. Les acheteurs ont dû se qualifier pour un prêt à un taux bien plus élevé que ce qu’ils paieront en réalité, créant une zone tampon suffisamment importante avant qu’ils n’atteignent leur capacité à gérer des paiements plus importants.»
Bien que des hausses de taux d’intérêt ralentissent «en principe» l’appréciation des prix des maisons, observe Royal LePage, ces coûts d’emprunt plus élevés suivront des creux historiques à ce chapitre. Ces hausses pourraient ne pas compenser suffisamment la forte pression à la hausse sur les prix des maisons exercée par la pénurie de l’offre de propriétés au pays.
Royal LePage prévoit ainsi une croissance des prix d’achat de 10,5% au Canada et de 8% pour la région du Grand Montréal en 2022.