Les créations d’emplois, toutes dans le travail à temps plein, ont marqué le pas en août.
L’économie canadienne a créé 246 000 emplois en août et le chômage a poursuivi sa décrue à 10,2 %, alors que les restrictions liées à la pandémie de coronavirus continuaient d’être levées dans tout le pays, selon les chiffres officiels publiés vendredi.
Le taux de chômage a diminué de 0,7 point de pourcentage pour s’établir à 10,2 % en août, conformément aux attentes des analystes. Le chômage avait plus que doublé en raison de la crise économique, passant de 5,6 % en février à un record historique de 13,7 % en mai, avant de reculer progressivement pendant l’été.
Les créations d’emplois, toutes dans le travail à temps plein, ont marqué le pas en août (+1,4 %) après avoir augmenté de 419 000 (+2,4 %) en juillet, selon l’institut national de la statistique.
Avec les hausses successives des trois derniers mois, le Canada a récupéré près des deux tiers des quelque trois millions d’emplois perdus entre février et avril.
« Le marché du travail a continué à se redresser en août, mais les choses deviennent de plus en plus difficiles », note Andrew Grantham, analyste à la Banque CIBC. « Les mesures de réouverture (de l’économie) sont allées aussi loin que possible tant qu’un vaccin n’est pas disponible », souligne-t-il.
Le Canada va s’engager sur « le chemin d’une reprise de l’emploi qui sera plus lente et potentiellement accidentée », particulièrement en cas de deuxième vague de coronavirus à l’automne, prévient-il.
Le nombre de Canadiens travaillant à domicile a par ailleurs continué de diminuer d’environ 300 000 par rapport à juillet. Celui des salariés mis en chômage temporaire en raison de la crise a pour sa part reculé de moitié (49 %) en août, relève Statistique Canada.
L’emploi a progressé plus rapidement dans le secteur des services, notamment dans l’hébergement et la restauration, que dans celui des biens.
Le chômage reste plus marqué qu’avant la pandémie pour les jeunes et les travailleurs les moins bien payés. Il reste également élevé pour certaines minorités comme les Canadiens arabes, noirs ou venant d’Asie du Sud-Est, selon l’institut.