Lecteurs de CO2: la FAE veut que les données soient publiques
La Presse Canadienne|Publié le 20 janvier 2022Sylvain Mallette, président de la FAE, signale que des experts ont décrié le protocole de mesure de qualité de l’air mis en place par le gouvernement. (Photo: La Presse Canadienne)
La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) réclame que toutes les données détaillées recueillies par les lecteurs de dioxyde de carbone (CO2) installés dans les classes des écoles du Québec soient rendues publiques, rétroactivement au moment de leur mise en marche.
Il y a six jours, le gouvernement du Québec a annoncé qu’il avait livré 68% des 90 000 lecteurs de dioxyde de carbone qu’il avait promis d’installer dans toutes les classes de toutes les écoles avant la fin du mois dernier.
Les autorités ont expliqué que le CO2 est un des indicateurs de la qualité de l’air et que lorsqu’un lecteur affiche une concentration élevée, il est possible que l’air contienne des contaminants nuisibles, comme le coronavirus, si une personne présente dans la pièce est atteinte du virus.
La Fédération qui regroupe neuf syndicats qui représentent plus de 50 000 enseignants affirme que depuis le retour en classe, plusieurs enseignants ont fait part de leurs grandes inquiétudes en constatant, au cours de leurs premières journées de classes, des taux de CO2 dépassant les normes établies par le gouvernement.
Sylvain Mallette, président de la FAE, signale que des experts ont décrié le protocole de mesure de qualité de l’air mis en place par le gouvernement. Or, si les autorités sont convaincues de la bonne qualité de l’air et du peu de risque de transmission virale, elles doivent faire preuve de transparence afin de rassurer les parents et le personnel en rendant toutes les données publiques et permettre à des chercheurs indépendants d’avoir accès aux informations, selon M. Mallette.
Le président de la FAE rappelle qu’il y a quelques semaines, avant le congé des Fêtes, les écoles étaient des vecteurs importants de la COVID-19.
La Fédération réclame l’installation d’échangeurs d’air dans toutes les classes où subsistent des problèmes liés à la qualité de l’air. De plus, d’autres mesures, telles l’accès aux masques N95 pour les personnes enseignantes qui le souhaitent et le suivi et traçage des cas d’infection dans les écoles devraient également s’ajouter.
L’installation de lecteurs de CO2 implique 3600 bâtiments dans le réseau québécois.