Le marché du travail canadien a enregistré une perte de 43 200 emplois en juin, dont 27 000 au Québec. Il s’agit de la première baisse non associée aux mesures de santé publique depuis le début de la pandémie.
À travers le pays, cette forte baisse s’est principalement produite dans les secteurs de services (-75 000), suivi par l’information, la culture et les loisirs (-13 900) et l’hébergement et la restauration (-10 500). Les secteurs de biens ont légèrement sauvé la mise avec la création de 32 500 nouveaux emplois nets, et ce, grâce aux secteurs de la fabrication et de la construction.
«Une baisse de l’emploi était inévitable à un moment donné. Mais elle est arrivée un peu plus tôt que prévu, en particulier dans les secteurs qui avaient connu un vent favorable depuis la réouverture de l’économie», souligne Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne, chez Desjardins, dans l’étude économique Canada: le marché du travail est extrêmement tendu malgré les pertes d’emplois.
Cependant, le taux de chômage qui a atteint un nouveau creux historique de 4,9% et les salaires qui ont subi une accélération de 5,2% au cours du dernier mois maintiennent le marché du travail «extrêmement serré».
Selon Randall Bartlett, l’augmentation des heures travaillées et les gains d’emplois dans les secteurs productifs ont permis de revoir à la hausse la croissance prévue du PIB réel au deuxième trimestre à 4,3% à rythme annualisé contre 4% avant la publication de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada.