Le vote engage également l’entreprise à ne pas rejoindre d’autre plateforme boursière avant que le retrait de la cote new-yorkaise ne soit entériné. (Photo: 123RF)
New York — Les actionnaires de Didi Global ont voté lundi pour un retrait du groupe chinois de réservation de voitures avec chauffeur du New York Stock Exchange (NYSE), la plus grande place boursière américaine, moins d’un an après l’entrée de l’entreprise à Wall Street.
Selon un communiqué, plus de 96% des votants se sont prononcés en faveur d’une sortie de cote lors d’une assemblée générale extraordinaire qui s’est déroulée à Pékin.
Le vote engage également l’entreprise à ne pas rejoindre d’autre plateforme boursière avant que le retrait de la cote new-yorkaise ne soit entériné.
Dans un document annexe, Didi a dit avoir notifié le régulateur boursier américain, la SEC, qu’un formulaire de demande de retrait des actions cotées au NYSE lui serait adressé à partir du 2 juin. Le retrait effectif aura lieu dix jours après la validation par la SEC.
Le groupe, souvent décrit comme le « Uber chinois », avait décidé d’entrer à Wall Street fin juin 2021 malgré l’opposition du régime communiste.
Il avait alors levé 4,4 milliards de $US et connu un début en fanfare sur la place new-yorkaise.
Mais cette décision n’avait pas été du goût de Pékin, qui avait diligenté quelques semaines plus tard une enquête pourtant sur la collecte de données privées par l’entreprise.
Le cours de l’action avait alors entamé une chute vertigineuse. Valant plus de 18 $US à son pic fin juin 2021, elle s’échange désormais pour à peine 1 dollar.
En décembre dernier, cinq mois seulement après son arrivée sur le marché boursier américain, Didi avait annoncé son intention de le quitter et de rejoindre la Bourse de Hong Kong.
Dans son rapport annuel publié en mai, le groupe a par ailleurs indiqué être sous le coup d’une enquête de la SEC, avec laquelle il dit coopérer.
Le régulateur boursier a récemment renforcé ses exigences de transparence comptable pour les sociétés étrangères comptables cotées aux États-Unis, menaçant celles qui ne se plient pas aux règles d’être éjectées du marché américain.
Lundi, le titre de Didi montait d’environ 1%, à 1,51 dollar en début de séance new-yorkaise.