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Les Canadiens appuient les nouvelles politiques sur le climat

La Presse Canadienne|Publié le 09 novembre 2021

Les Canadiens appuient les nouvelles politiques sur le climat

Un nouveau sondage fait état de ce que les Canadiens pensent des récentes annonces du premier ministre Justin Trudeau lors de la COP26 en Écosse. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — Un nouveau sondage fait état de ce que les Canadiens pensent des récentes annonces du premier ministre Justin Trudeau lors de la COP26 en Écosse.

Soixante-neuf pour cent des répondants à un sondage en ligne de Léger et de l’Association d’études canadiennes indiquent qu’ils appuient l’annonce du Canada lors du sommet sur le climat selon laquelle les émissions de pétrole et de gaz seront plafonnées et forcées à descendre jusqu’à ce qu’elles atteignent la carboneutralité en 2050.

Également, 65% des personnes interrogées déclarent soutenir la nouvelle politique du gouvernement visant à cesser d’exporter du charbon d’ici 2030, une décision qui mettrait fin à l’exportation d’environ 36 millions de tonnes de cette ressource, actuellement 60% de ce que le pays produit.

Soixante et un pour cent des répondants soutiennent également la récente annonce politique du Canada selon laquelle il mettra fin aux subventions qui aident les sociétés pétrolières et gazières à exploiter et à développer leurs activités à l’extérieur du pays d’ici la fin de 2022.

Le sondage en ligne de 1 565 Canadiens ne peut se voir attribuer une marge d’erreur, car les sondages sur Internet ne sont pas considérés comme des échantillons aléatoires.

Malgré un accord général sur ces questions, le vice-président directeur de Léger, Christian Bourque, note que les Canadiens des régions productrices de combustibles fossiles, notamment la Saskatchewan et l’Alberta, ont tendance à moins accepter les politiques liées aux changements climatiques, car ces politiques affectent directement leurs économies.

Pendant ce temps, les répondants du Québec ont dominé les autres provinces dans leur soutien aux récents engagements du Canada en matière de politique climatique, suivis de la Colombie-Britannique.

«Dans des régions comme la Colombie-Britannique ou au Québec, on voit que le niveau d’accord avec la réduction de la production et de la pollution est toujours plus élevé, car cela n’affecte pas directement l’économie», a déclaré Christian Bourque.

Il a ajouté que le Québec est davantage d’accord avec ces politiques liées au climat notamment, car il y a un large consensus dans la province sur la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles.

«Il n’y a pas d’opposition à cela. Il n’y a aucune voix qui parle au nom de l’industrie qui soit clairement entendue», a déclaré Christian Bourque.

Les Canadiens étaient divisés sur la façon dont ils évaluent les efforts du pays pour lutter contre les changements climatiques, la moitié d’entre eux étant d’accord que le Canada a fait de grands progrès et 40% étant en désaccord.

Le sondage a également demandé aux Canadiens de partager leur perception du changement climatique de manière plus générale.

Trois répondants sur quatre ont déclaré qu’ils pensaient qu’il était encore temps de mettre en place des mesures pour arrêter le changement climatique, un taux à peu près égal à celui d’une cohorte de répondants américains ayant répondu à la même question.

Interrogés sur ce qu’ils pensent du changement climatique, les jeunes répondants déclarent des taux de stress plus élevés que les groupes plus âgés, 38% des personnes âgées de 18 à 34 ans ont déclaré être «très stressées».

Les personnes interrogées étaient plus mitigées sur le choix de l’ancien militant écologiste Steven Guilbeault comme ministre de l’Environnement du Canada, près de la moitié affirmant qu’il était un bon choix et un tiers indiquant qu’ils ne le savaient pas.

Christian Bourque s’est dit surpris qu’il n’y ait pas plus de résistance de la part des répondants à la nomination de Steven Guilbeault, car la question du sondage mentionnait le passé du ministre en tant que militant de Greenpeace.

«La raison pour laquelle nous avons ajouté cela, c’est que nous pensions que si vous êtes un adversaire (de Guilbeault), c’est la première chose que vous allez mentionner», a déclaré Christian Bourque. «Même lorsque nous incluons cela dans la question, les gens attendent de porter un jugement ou n’y voient pas vraiment de problème.»