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Les Éleveurs de porcs dénoncent la réduction d’achats par Olymel

La Presse Canadienne|Mis à jour le 16 avril 2024

Les Éleveurs de porcs dénoncent la réduction d’achats par Olymel

Les éleveurs québécois estiment qu’il s’agit d’un non-sens, surtout après que le gouvernement du Québec eut investi 150 millions $ dans l’entreprise cette année. (Photo: La Presse Canadienne)

Les Éleveurs de porcs du Québec digèrent mal la décision d’Olymel de réduire ses achats québécois de 15 000 porcs par semaine à compter du mois de mars prochain.

La décision survient au moment où ils sont toujours à gérer les surplus causés par la grève de quatre mois de l’usine d’Olymel à Vallée-Jonction et la pandémie, qui avait durement affecté les activités des abattoirs un peu partout dans le monde.

Olymel a annoncé vendredi qu’elle cessera ses activités d’abattage à l’usine de Princeville au printemps prochain pour s’y consacrer entièrement à la découpe. Cette décision entraînera nécessairement une baisse de capacité d’abattage de la compagnie, ce qui se traduira par une réduction de ses achats de 15 000 porcs par semaine en provenance du Québec et de 10 000 porcs par semaine en provenance de l’Ontario.

Les éleveurs québécois estiment qu’il s’agit d’un non-sens, surtout après que le gouvernement du Québec eut investi 150 millions $ dans l’entreprise cette année. Ils affirment que les éleveurs québécois ne devraient pas faire les frais de la restructuration d’Olymel et que les porcs québécois devraient être priorisés.

Olymel justifie la fin des activités d’abattage à Princeville par le besoin de maintenir une production de coupes à valeur ajoutée, ce qu’elle ne pourrait faire sans réorienter le travail des employés de Princeville en raison d’un manque criant de main-d’œuvre. 

L’entreprise fait valoir qu’elle a des contrats à long terme avec des fournisseurs ontariens qu’elle doit honorer. De plus, elle souligne que l’Ontario fournit un peu moins de 25 000 porcs par semaine à ses abattoirs, contre un peu plus de 100 000 porcs québécois, le Québec demeurant massivement le principal fournisseur de l’entreprise.

Quant aux sommes consenties par Québec, celles-ci ont pris la forme d’un investissement qui a fait de l’État québécois un actionnaire détenant environ 6% des actions d’Olymel et si le gouvernement veut faire des représentations, il pourra les faire directement à la table du conseil d’administration.