Les entrepreneurs investiront en 2020 malgré l’incertitude
François Normand|Publié le 15 janvier 2020Les intentions d’investir sont toutefois inégales selon le marché, la taille et l’origine géographique des entreprises.
Les entrepreneurs canadiens continueront d’investir en 2020, malgré l’incertitude entourant le dynamisme de l’économie mondiale, révèle une étude publiée ce mercredi par la Banque de développement du Canada (BDC).
Réalisée cet automne auprès de 1 000 entrepreneurs et décideurs, elle mesure le niveau de confiance des chefs d’entreprises à l’égard de l’économie, de leurs perspectives d’affaires et de leurs intentions d’investissement dans les 12 prochains mois.
Dans ses prévisions 2020 publiées en octobre, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la reprise de l’économie mondiale sera légèrement plus faible que prévu (3,4%) et que la croissance américaine continuera de ralentir à 2,1%.
Le FMI prévoit aussi une croissance plus faible au Canada à 1,8%.
Les intentions d’investir mesurées par la BDC sont très inégales en fonction du marché, de la taille et de l’origine géographique des sociétés sondées aux quatre coins du pays.
Ainsi, les entreprises exportatrices investiront davantage, tandis que les sociétés qui vendent leurs biens ou leurs services au Canada réduiront légèrement leurs investissements.
Le nouvel Accord Canada–États-Unis-Mexique (ACÉUM) signé avant les Fêtes semble donner confiance aux exportateurs, souligne la BDC.
Les grandes entreprises canadiennes sont aussi plus optimistes, car elles comptent investir davantage que les PME. Les moyennes entreprises ont même l’intention de réduire leurs dépenses en capital en 2020,
Enfin, les intentions d’investir sont plus élevées au Québec et en Ontario, «où les secteurs de la fabrication, de la technologie et des services se démarquent», fait remarquer la BDC.
Par contre, elles sont à la baisse en Colombie-Britannique, tandis que les chefs d’entreprises les plus pessimistes se trouvent Les Prairies, et ce, en raison de la baisse des prix des produits de base et de flux de trésorerie limités.