Les infirmières praticiennes spécialisées peuvent en faire plus
La Presse Canadienne|Publié le 18 août 2023L’ordre professionnel y voit «une avancée importante en matière d’accès aux soins et aux services pour la population du Québec». (Photo: La Presse Canadienne)
Les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) peuvent maintenant prendre en charge des accidentés du travail, faire le suivi médical et transmettre les rapports médicaux requis par la CNESST.
C’est en effet jeudi qu’est entrée en vigueur cette nouvelle disposition qui permet aux IPS d’en faire davantage.
Ainsi, les IPS pourront prendre en charge des travailleurs victimes d’une lésion professionnelle, faire le suivi médical, ainsi que transmettre des rapports médicaux précisant le diagnostic de la lésion, le plan de traitement, la date de consolidation et l’évaluation des séquelles pouvant découler de cette lésion, précise l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.
L’ordre professionnel y voit «une avancée importante en matière d’accès aux soins et aux services pour la population du Québec».
L’Association des infirmières praticiennes spécialisées se réjouit de cette avancée.
«Les infirmières praticiennes sont déjà habilitées à faire ce genre d’évaluation−là. On parle de l’évaluation physique en soi, de l’évaluation de la personne. On voit déjà des gens qui peuvent s’être blessés, soit en faisant du sport ou en dehors du travail. Mais quand venait la période où il fallait remplir la documentation, en lien avec la CNESST, selon les lois et règlements, nous on ne pouvait pas le faire. Et là, ça, c’est maintenant possible», a expliqué en entrevue vendredi Christine Laliberté, présidente de l’association.
Remplir les formulaires et la documentation requise par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) peut parfois être laborieux.
Il y a 1300 IPS certifiées au Québec et, selon Mme Laliberté, la majorité d’entre elles pourront ainsi procéder. Cela accroît donc l’accès à un service de santé pour le public.
«On a eu une belle collaboration avec la CNESST pour la préparation d’une formation pour remplir la documentation adéquatement, pour s’assurer que les termes utilisés et le suivi utilisé répondent aux attentes de la CNESST quand la documentation est complétée. Donc, on a leur appui par rapport à ça», a ajouté Mme Laliberté.
Du côté syndical aussi, la mesure est bien reçue.
«Cela représente un pas dans la bonne direction quant au respect de leur autonomie professionnelle et à la valorisation de leurs compétences. Nos saluons cet autre pas en avant et espérons que davantage d’actes leur seront délégués afin qu’elles puissent exercer leur plein champ d’expertise», a commenté la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ).
Lia Lévesque, La Presse Canadienne