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Les milléniaux plus riches que les X!

L'économie en version corsée|Publié le 18 avril 2019

Les milléniaux plus riches que les X!

Leurs revenus sont nettement plus élevés. (Photo: Austin Distel/Unsplash)

Au Canada, les milléniaux sont aujourd’hui plus riches que ne l’étaient les membres de la génération X au même âge, selon une étude de Statistique Canada. Toutefois, il est à noter qu’ils sont également nettement plus endettés qu’eux, en grande partie parce qu’ils ont contracté de lourdes dettes hypothécaires.

Ainsi, le revenu médian d’un ménage atteint 66 500 $ chez les milléniaux – les 25-34 ans en 2016 (nés entre 1982 et 1991). En guise de comparaison, il était de 51 000 $ chez les membres de la génération X qui appartenaient au même groupe d’âge en 1999 (nés, donc, entre 1965 et 1971) .

En conséquence, les milléniaux sont plus à même que les autres d’épargner et d’accumuler de la richesse. Ce qui se vérifie dans les faits puisque la valeur nette médiane — le total des actifs du ménage moins le total des dettes — est plus élevée pour les milléniaux que pour les membres de la génération X : elle se chiffre à 70 600 $, soit plus d’une fois et demie celle des X (42 800 $).

Qu’en est-il des dettes ? Le ratio de la dette au revenu après impôt des milléniaux se chiffre à 216%, ce qui dépasse de loin le ratio de 125% affiché par les membres de la génération X au même âge ainsi que celui de 80% des jeunes baby-boomers, toujours au même âge.

Il se trouve que 51% des milléniaux de 30-34 ans (l’âge auquel les ménages intègrent généralement le marché du logement) ont investi dans une propriété résidentielle. Il s’agit d’une proportion comparable à celle des X (51%) et à celle des jeunes baby-boomers (55%).

Or, la dette hypothécaire médiane des milléniaux de 30-34 ans s’élève à 218 000 $, un montant 2,5 fois plus élevé que leur revenu médian après impôt (83 200 $). De son côté, la dette hypothécaire des baby-boomers (67 800 $) équivalait à leur revenu après impôt lorsque ceux-ci avaient le même âge. C’est ce qui explique pourquoi les milléniaux sont si endettés que ça.

[Source: Statistique Canada, 2019]

Une criante inégalité

Par ailleurs, d’importants écarts de richesse sont observés entre les différents groupes de la génération des milléniaux, et cette disparité est plus prononcée qu’elle ne l’était chez les membres de la génération X. L’écart entre les plus riches et les plus pauvres s’est donc creusé d’une génération à l’autre.

Par exemple, chez les milléniaux, l’écart de la valeur nette va de 9 500 $ pour les 25% moins riches à 253 900 $ pour les 25% les plus riches. En guise de comparaison, le même écart était allait de 6 200 $ à 126 900 $ chez les X au même âge.

Autre exemple : les 10% des milléniaux les plus riches (leur valeur nette se chiffre à 588 600 $) détiennent à eux seuls 55% de la richesse accumulée par l’ensemble de leur génération.

Idem, la distribution de la richesse chez les milléniaux est inégale d’un point de vue géographique. Ceux qui vivent à Toronto et à Vancouver affichent en effet une valeur nette médiane plus élevée que les autres, celle-ci étant respectivement de 145 000 $ et de 91 000 $. À noter que les 10% des milléniaux les plus riches qui sont établis à Vancouver ou à Toronto ont d’ores et déjà accumulé près de 1 M$ en valeur nette ; et ce, en grande partie en raison du fait qu’ils sont propriétaires de résidences valant une petite fortune.

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Un rendez-vous hebdomadaire dans Les affaires et Lesaffaires.com, dans lequel Olivier Schmouker éclaire l’actualité économique à la lumière des grands penseurs d’hier et d’aujourd’hui, quitte à renverser quelques idées reçues.

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