Les plasticiens sont les spécialistes les mieux rémunérés aux É-U
La Presse Canadienne|Publié le 25 avril 2022Les seules spécialités où l’on retrouve une majorité de femmes sont la pédiatrie, l’obstétrique et l’endocrinologie. (Photo: La Presse Canadienne)
Les plasticiens étaient les médecins spécialistes les mieux rémunérés aux États-Unis l’an dernier, tandis que les experts de la santé publique arrivaient bons derniers, révèle la 12e enquête annuelle du site Medscape à ce sujet.
Le salaire moyen des plasticiens qui pratiquaient aux États-Unis a atteint 576 000 $US en 2021, soit une rémunération moyenne 2,4 fois plus élevée que celle de 243 000 $US consenti aux spécialistes de la santé publique ou de la médecine préventive.
Toutes spécialités confondues, les médecins américains ont gagné en moyenne 339 000 $US l’an dernier. Le salaire moyen des médecins de première ligne a été de 260 000 $US et celui des spécialistes de 368 000 $US.
Les orthopédistes (557 000 $US), les cardiologues (490 000 $US), les oto-rhino-laryngologistes (469 000 $US) et les urologues (461 000 $US) complètent le palmarès des cinq des spécialités les mieux rémunérées aux États-Unis.
Au bas de l’échelle, les spécialistes des maladies infectieuses (260 000 $US), les endocrinologues/spécialistes du diabète (257 000 $US), les médecins de famille (255 000 $US) et les pédiatres (244 000 $US) se classent devant les spécialistes de la santé publique ou de la médecine préventive.
Toutefois, 72% des experts de la santé publique considèrent que leur rémunération est adéquate, ce qui leur vaut la première place à ce chapitre. Les oncologues (67%), les plasticiens (66%), les psychiatres (65%) et les dermatologues (64%) suivent. Les pédiatres (47%), les endocrinologues/spécialistes du diabète (4%) et les néphrologues (42%) ferment la marche.
La rémunération des oto-rhino-laryngologistes a bondi de 13 % d’une année à l’autre, celle des gastro-entérologues de 12 %, celle des dermatologues de 11 % et celle des pédiatres, des ophtalmologues et des plasticiens de 10 %.
L’enquête de Medscape témoigne aussi d’inégalités frappantes entre les hommes et les femmes. Ainsi, les hommes qui pratiquent la médecine de première ligne ont engrangé l’an dernier un salaire moyen de 285 000 $US, contre seulement 228 000 $US pour leurs consœurs. Du côté des spécialistes, les hommes ont reçu un salaire moyen de 402 000 $US, comparativement à 307 000 $US pour les femmes.
Les médecins blancs étaient les mieux rémunérés, avec un salaire annuel moyen de 346 000 $US, et les médecins noirs les moins bien rémunérés, avec un salaire annuel moyen de 313 000 $US.
Les seules spécialités où l’on retrouve une majorité de femmes sont la pédiatrie, l’obstétrique et l’endocrinologie. Elles sont minoritaires dans toutes les autres.
Satisfaction
Les dermatologues sont les plus satisfaits de leur choix de spécialité, 99% d’entre eux indiquant qu’ils referaient le même choix si c’était possible. Le taux de satisfaction des orthopédistes, plasticiens, gastro-entérologues, infectiologues, ophtalmologues, radiologues et urologues envers leur spécialité est aussi supérieur à 90%.
Les médecins de famille et les spécialistes de la médecine interne sont les moins heureux de leur choix. Soixante-huit pour cent des premiers et 62% des seconds choisiraient de nouveau la même spécialité.
Le quart des participants à l’enquête indiquent que la reconnaissance et la gratitude des patients; le sentiment qu’ils ont d’être de bons médecins capables de régler des problèmes de santé; et l’impression qu’ils ont de rendre le monde meilleur sont les aspects les plus gratifiants de leur métier. Dix pour cent mentionnent le fait d’être payés pour pratiquer un métier qu’ils aiment.
Enfin, questionnés au sujet des difficultés qu’ils rencontrent, le quart des participants ont évoqué la paperasse et les règles administratives, et 15% ont mentionné les longues heures et de devoir composer avec des patients difficiles.
Un peu plus de 13 000 médecins pratiquant 29 spécialités ont répondu au sondage en ligne qui leur a été proposé par Medscape entre le 5 octobre 2021 et le 19 janvier 2022. La marge d’erreur est calculée à environ 1%.