Selon l’employeur, les grévistes tiennent les bars «en otage» pendant que les gestionnaires tentent de livrer eux-mêmes de la bière. (Photo: La Presse Canadienne)
Des centaines de travailleurs en grève de Molson Canada ont rejeté une offre de l’entreprise brassicole, prolongeant ainsi la grève de plus de 400 employés qui limite l’approvisionnement des propriétaires de bars.
Le syndicat Teamsters Canada affirme que la section locale du syndicat a voté la semaine dernière à 92,4% contre une convention collective mise présentée par la brasserie de 236 ans à Montréal.
La porte-parole des Teamsters, Catherine Cosgrove, a expliqué que les inquiétudes concernant le salaire restaient au premier plan dans un contexte d’inflation galopante, en plus des problèmes de retraite et d’horaire de travail.
Le porte-parole de Molson Coors, François Lefebvre, a pour sa part indiqué que l’accord rejeté représentait son «offre finale» après plus d’une semaine de négociations suivant le déclenchement de la grève, le 25 mars. Selon l’employeur, les grévistes tiennent les bars «en otage» pendant que les gestionnaires tentent de livrer eux-mêmes de la bière.
Renaud Poulin, président de la Corporation des Propriétaires de Bars, Brasseries et Tavernes du Québec, affirme que de nombreux bars dans certaines des régions plus éloignées de la province manquent de bière en raison de la grève, qui se poursuit depuis 73 jours.
Le Tribunal administratif du travail du Québec a rendu le mois dernier une ordonnance provisoire obligeant Molson Canada à cesser d’employer des travailleurs considérés comme des briseurs de grève jusqu’à ce qu’une plainte syndicale puisse être entendue par l’organisme quasi judiciaire.
