Les travailleurs des Postes appuient le mandat de grève à plus de 95%
La Presse Canadienne|Mis à jour le 25 octobre 2024Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) compte 55 000 membres au pays. (Photo: Darren Calabrese / La Presse Canadienne)
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP) vient de se doter d’un mandat de grève, et ce, dans une proportion de plus de 95%.
Ce syndicat représente 55 000 travailleurs des Postes dans l’ensemble du pays.
L’unité qui représente les facteurs urbains a voté en faveur du mandat de grève dans une proportion de 95,8%, a précisé le STTP vendredi.
L’unité qui représente les facteurs ruraux et suburbains s’est prononcée à 95,5% en faveur du mandat de grève.
«Lors du récent vote de grève, on a demandé aux membres s’ils étaient d’accord pour autoriser le conseil exécutif national du STTP à déclencher une grève, si nécessaire, pour obtenir les revendications souhaitées par les membres, mettre fin aux reculs exigés par l’employeur et améliorer les services à la population», a affirmé la présidente nationale du syndicat, Jan Simpson.
Pas avant le 3 novembre
Si une grève venait effectivement à être déclenchée, celle-ci ne pourrait être déclenchée avant le 3 novembre. Et il devrait y avoir un préavis de 72 heures de la part du syndicat, le cas échéant.
Si une grève devait être déclenchée, des services essentiels seraient assurés. «En cas de lock-out ou de grève, le STTP s’engage à livrer les chèques de pension et d’aide sociale et à veiller à la sécurité des animaux vivants», a fait savoir le syndicat, qui est affilié à la FTQ au Québec.
Postes Canada et le syndicat sont présentement dans ce qu’on appelle une «période de réflexion». Celle-ci, d’une durée de 21 jours en vertu des règles, suit la phase de conciliation qui avait débuté le 13 août et qui a pris fin depuis, sans permettre de conclure une entente.
La direction de Postes Canada affirme avoir «présenté des propositions visant à protéger et à améliorer ce qui est important pour le personnel, compte tenu des contraintes financières de la Société, tout en apportant les changements nécessaires pour répondre aux besoins de la population canadienne».
Elle offre notamment 10% d’augmentations salariales sur quatre ans. Elle s’engage à maintenir le «régime de retraite à prestations déterminées du personnel actuel, ainsi que sa sécurité d’emploi et son régime de soins de santé».
Les Postes évoquent une situation financière difficile. «Au cours des six premiers mois de 2024, la Société a enregistré une perte d’exploitation de 490 millions de dollars. De 2018 à 2023, elle a perdu 3 milliards de dollars.»
Les négociations ont débuté en novembre, il y a donc un an.
Rédigé par Lia Lévesque