Les travailleuses des CPE jouissent d’un appui, malgré la grève
La Presse Canadienne|Publié le 01 Décembre 2021L’appui envers les travailleuses des CPE est plus fort chez les femmes que chez les hommes, soit 52% chez les femmes contre 37% chez les hommes.(Photo: La Presse Canadienne)
Malgré plusieurs journées de grève cet automne, les travailleuses dans les Centres de la petite enfance trouvent encore un certain appui dans la population, et ce, particulièrement auprès des femmes.
Un sondage Léger réalisé pour le compte de la Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la CSQ, révèle ainsi que chez ceux qui étaient au courant de l’existence du conflit de travail, 44% d’entre eux disaient appuyer les travailleuses, contre 32% qui disaient appuyer plutôt le gouvernement.
De même, l’appui envers les travailleuses des CPE est plus fort chez les femmes que chez les hommes, soit 52% chez les femmes contre 37% chez les hommes.
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L’appui envers les travailleuses des CPE est aussi plus élevé chez ceux qui ont eux-mêmes des enfants. Ils sont 52% à dire qu’ils appuient les travailleuses, contre 23% qui disent appuyer plutôt le gouvernement.
Les «autres» travailleuses
La FIPEQ, qui a commandé le sondage, a voulu sonder l’opinion des gens sur l’écueil qui persiste dans la présente négociation, à savoir le salaire des «autres» travailleuses que les éducatrices dans les CPE.
Léger a ainsi demandé aux gens s’ils étaient d’accord avec l’énoncé voulant que «ne pas offrir un salaire adéquat aux cuisiniers des CPE, c’est les inciter à aller travailler ailleurs, là où c’est plus payant».
Quelque 69% se sont dits d’accord avec cet énoncé.
Léger a aussi demandé aux gens s’ils étaient d’accord avec l’énoncé: «les travailleurs de soutien en CPE (cuisiniers, personnel administratif, etc.) méritent une augmentation de salaire plus importante que celle donnée aux fonctionnaires qui occupent des postes similaires dans d’autres organisations gouvernementales».
Cette fois, 46% se sont dits d’accord avec l’énoncé, contre 41% qui ne sont pas d’accord.
Le sondage a été mené sur le web auprès de 1049 adultes québécois, anglophones ou francophones, du 28 au 28 novembre. Si le même échantillon était mesuré par un sondage téléphonique, la marge d’erreur serait de 3%, 19 fois sur 20.