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Les ventes au détail ont augmenté de 0,3% en juillet

La Presse Canadienne|Publié le 22 septembre 2023

Les ventes au détail ont augmenté de 0,3% en juillet

Les ventes des détaillants canadiens ont légèrement augmenté en juillet, alimentées par les ventes dans les supermarchés et les épiceries. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — Les ventes des détaillants canadiens ont légèrement augmenté en juillet, alimentées par les ventes dans les supermarchés et les épiceries, mais Statistique Canada a indiqué vendredi que ses premières estimations pour le mois d’août annonçaient une baisse.

Selon l’agence fédérale, les ventes au détail ont avancé de 0,3% à 66,1 milliards de dollars (G$) en juillet, alors que celles des détaillants d’alimentation ont grimpé de 1,3% pour le mois.

Katherine Judge, économiste principale à la Banque CIBC, a estimé que l’augmentation des dépenses dans les épiceries pourrait être le signe que les ménages ont choisi de moins sortir au restaurant, en raison de la hausse des taux d’intérêt et des prix.

«Cela jette un doute sur l’idée voulant que la consommation de services puisse contrebalancer la faiblesse de la consommation de biens au début du troisième trimestre», a-t-elle observé.

Statistique Canada a indiqué que ses premières estimations pour le mois d’août laissaient entrevoir une baisse des ventes au détail de 0,3% pour ce mois — tout en prévenant que ce chiffre serait nécessairement révisé d’ici sa publication officielle, dans un mois.

Mme Judge a ajouté que la lecture préliminaire du mois d’août aurait pu être affectée par les incendies de forêt.

«Mais même en tenant compte d’un rebond en septembre, les ventes au détail réelles semblent en baisse de 2,5% à 3,5% en rythme annualisé au troisième trimestre. Un deuxième trimestre consécutif de faiblesse suggère que les dépenses de consommation seront faibles dans les chiffres du produit intérieur brut (PIB) pour le troisième trimestre.»

En outre, même si la Banque du Canada devra évaluer dans quelle mesure la baisse du commerce de détail était attribuable aux grèves dans les ports britanno-colombiens et aux incendies de forêt, cela concorde avec l’idée que l’économie est suffisamment faible pour que la banque centrale maintienne ses taux inchangés, a souligné Mme Judge.

En juillet, les ventes des détaillants ont augmenté dans sept sous-secteurs sur neuf, et les dépenses ont été plus généralisées que le mois précédent.

Les ventes au détail de base — qui excluent les stations-service et marchands de combustibles et les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles — ont augmenté de 1,3% en juillet.

Les ventes des détaillants d’alimentation ont grimpé de 1,3%, soutenues par une augmentation de 1,5% dans les supermarchés et des autres épiceries, à l’exception des dépanneurs, et par une hausse de 1,3% chez les détaillants de bière, de vin et de spiritueux.

Les ventes des détaillants de marchandises diverses ont augmenté de 1,8%.

La plus forte baisse a été observée chez les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles, dont les ventes ont diminué de 1,6% — leur première baisse en quatre mois. Les ventes des concessionnaires d’automobiles neuves ont chuté de 1,7% et celles des concessionnaires de voitures d’occasion, de 3,1%. Les détaillants de pièces, de pneus et d’accessoires pour véhicules automobiles ont vu leurs ventes progresser de 1,0%.

Mme Judge a noté que ces résultats faisaient suite à une série de gains importants pour les concessionnaires automobiles. Les chaînes d’approvisionnement se sont normalisées, permettant à l’industrie de rattraper la demande refoulée.

Les ventes des stations-service et marchands de combustibles ont également perdu 0,7%. Exprimées en volume, elles ont diminué de 1,0%.

Prises de façon globale et exprimées en volume, les ventes au détail ont diminué de 0,2% en juillet, a indiqué Statistique Canada.

Dans l’ensemble, a fait valoir Mme Judge, le rapport sur le commerce de détail indique que la vigueur des consommateurs a continué de décliner au troisième trimestre.

«Nous nous attendons à ce que le taux de chômage augmente encore à l’avenir et, combiné à l’impact des renouvellements hypothécaires à des taux d’intérêt plus élevés, cela ajoutera de la pression sur la consommation, ce qui convaincra probablement la Banque du Canada de faire une pause pour le reste de cette année.»