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Les ventes de maisons à Montréal reculent

La Presse Canadienne|Publié le 05 octobre 2022

Les ventes de maisons à Montréal reculent

Sur une base annuelle, le prix moyen des maisons unifamiliales a augmenté de 6% pour atteindre 535 000$. (Photo: La Presse Canadienne)

Les ventes de maisons à Montréal ont reculé en septembre à leur plus bas niveau en près de 10 ans, alors que le marché continuait de se calmer, a indiqué mercredi l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

La région a enregistré 2537 ventes le mois dernier, ce qui représentait une baisse de 30% par rapport au mois de septembre de l’an dernier. Il s’agissait en outre du plus faible nombre de ventes pour un mois de septembre depuis 2013.

Selon l’APCIQ, ces chiffres indiquent que la région n’a pas connu le rebond habituel de la rentrée scolaire qui fait grimper les ventes sur le marché.

Les secteurs de l’île de Montréal, de Saint-Jean-Sur-Richelieu et de Vaudreuil-Soulanges ont enregistré des baisses respectives de 39%, 38% et 36% du nombre de transactions en septembre. Celles de Laval et de la Rive-Nord de Montréal ont reculé de 24%, tandis que celles de la Rive-Sud de Montréal ont diminué de 23%.

La baisse des ventes a entraîné un bond de 44% du nombre d’inscriptions en vigueur par rapport à septembre 2021 — et d’une progression de 13% par rapport au mois d’août. Le nombre d’inscriptions à la vente se rapproche ainsi du niveau de 2019, ce qui fait dire à l’APCIQ qu’il s’agit d’une «tendance claire vers le rééquilibrage du marché».

Les ventes de copropriétés et les plex, soit les immeubles de deux à cinq logements, ont enregistré les baisses les plus importantes d’une année à l’autre avec des baisses de 39% et 38% respectivement, tandis que les maisons unifamiliales ont connu une baisse de 21%.

Pendant ce temps, les prix médians ont continué de baisser d’un mois à l’autre, mais à un rythme beaucoup plus modéré.

Sur une base annuelle, le prix moyen des maisons unifamiliales a augmenté de 6% pour atteindre 535 000$, tandis que celui des copropriétés a augmenté de 4% pour atteindre 380 000$. Le prix moyen des plex a reculé de 1% pour atteindre 685 000$.

«Même si la surchauffe tend à s’estomper rapidement, il faut noter que les conditions de marché demeurent à l’avantage des vendeurs, limitant la chute des prix, notamment dans les résidences haut de gamme», a noté le directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ, Charles Brant.

«Généralement, ce segment de propriété connaît une chute des ventes et des prix plus rapides dans un contexte de marché baissier, or ça ne semble pas le cas pour le moment dans le présent cycle, ce qui contribue à une baisse moins précipitée des prix médians pour le moment.»