Les données publiées jeudi par l’APCIQ montrent en effet un recul des ventes de 13% pour les mois d’avril, mai et juin par rapport à la même période l’an dernier, malgré une augmentation de 36% des inscriptions. (Photo: La Presse Canadienne)
MONTRÉAL — Le rééquilibrage du marché immobilier se poursuit lentement au Québec, alors que les ventes de maisons et leurs prix ont diminué au cours du deuxième trimestre de 2023.
Les données publiées jeudi par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) montrent en effet un recul des ventes de 13% pour les mois d’avril, mai et juin par rapport à la même période l’an dernier, malgré une augmentation de 36% des inscriptions.
Le prix médian d’une maison unifamiliale se situait à 430 000 $, en recul de 4%, alors que celui d’une copropriété s’élevait à 369 000 $, en repli de 3% par rapport au même trimestre de l’an dernier. Il faut toutefois préciser que ces prix sont en hausse par rapport au trimestre précédent, soit de 8% et de 6% dans le cas des maisons et des copropriétés respectivement.
La chute des ventes au deuxième trimestre de 2023 est toutefois moins importante que celles enregistrées durant les trois trimestres précédents, laissant entrevoir un retour des acheteurs qui, selon l’APCIQ, sont encouragés par une certaine stabilisation des taux d’intérêt et des prix.
Cependant, le délai pour vendre une maison ou une copropriété est passé d’un peu plus d’un mois à près de deux mois, signe d’un relâchement des tensions sur le marché, selon l’association.
Différences régionales marquées
Ces données provinciales cachent cependant des réalités complètement différentes d’une région à l’autre. Ainsi, dans les régions métropolitaines, si le nombre de ventes a chuté à Gatineau (−17%), Montréal (−15%), Sherbrooke (−13%) et Québec (−7%), il était stable à Trois−Rivières (−1%) et en hausse à Saguenay (+5%).
Les variations de prix étaient aussi inégales, alors que ceux des maisons unifamiliales étaient en hausse à Sherbrooke (+7%), Saguenay (+6%) et Drummondville (+5%) et stable à Québec (+1%). À Saguenay, le prix médian d’une copropriété était même en hausse de 10%.
Dans les agglomérations de moindre taille, c’est Baie−Comeau qui remporte la palme des hausses de prix médian des maisons unifamiliales (+12%) et Sainte−Adèle encaisse la plus forte baisse, avec un repli de 10%.
À l’échelle canadienne, ce sont les données de la firme Royal LePage qui dressent le portrait du deuxième trimestre. On y apprend que le prix moyen des maisons − une donnée qui diffère du prix médian − au Canada a légèrement baissé durant les mois d’avril à juin par rapport à la même période il y a un an.
Données canadiennes
L’enquête sur les prix des propriétés de Royal LePage indique que le prix global d’une maison au Canada a diminué de 0,7% d’une année à l’autre pour s’établir à 809 200 $ au deuxième trimestre de 2023.
Royal LePage affirme que le marché immobilier est proche du point où il se sera complètement remis de la correction du marché observée l’an dernier, lorsque les taux d’intérêt ont commencé à augmenter.
Le prix de l’agrégat, qui fait la moyenne des valeurs médianes de tous les types de logements, a diminué de 5,6% au deuxième trimestre par rapport au sommet atteint au premier trimestre de 2022.
Selon Royal LePage, les prix du quatrième trimestre de cette année devraient montrer une hausse de 8,5% par rapport au quatrième trimestre de 2022.