Le prix moyen national réel des maisons en juillet était de 667 317$, en baisse de 0,2% par rapport à juillet 2023. (Photo: Darryl Dyck / La Presse Canadienne)
L’Association canadienne de l’immeuble affirme que les ventes de propriétés résidentielles en juillet ont augmenté par rapport à au même mois de l’année dernière, mais qu’elles ont légèrement reculé par rapport au mois dernier.
L’association affirme que les ventes de maisons en juillet ont augmenté de 4,8% par rapport à juillet 2023. Sur une base désaisonnalisée, les ventes de maisons en juillet ont diminué de 0,7% par rapport à juin. Les nouvelles inscriptions ont augmenté de 0,9% par rapport au mois précédent.
Le léger recul des ventes en juillet s’est produit malgré une deuxième baisse du taux directeur de la Banque du Canada à la fin du mois. Bien que le début des baisses ne se soit pas encore traduit par une hausse notable des ventes, les conditions commencent à changer, a déclaré le président de l’ACI, James Mabey, dans un communiqué jeudi.
«Bien que les données sur l’immobilier de juillet ne le laissent pas présager, les conditions sont de plus en plus propices au retour d’un marché immobilier plus actif.»
Les nouvelles baisses de taux attendues combinées à une demande refoulée devraient entraîner une relance du marché immobilier l’an prochain, a indiqué l’association.
Pour l’instant, le marché demeure assez calme, car les volumes de ventes se situent à des niveaux raisonnables, le flux d’inscriptions ne sature pas le marché et les prix se maintiennent, a déclaré l’économiste de la BMO Robert Kavcic.
«La stabilité caractérise le marché immobilier canadien, a-t-il déclaré dans une note. Compte tenu des fluctuations massives des prix, de l’activité et des taux d’intérêt au cours des dernières années, c’est un résultat dont le secteur devrait se réjouir.»
La hausse des inscriptions et la baisse des ventes ont rendu le marché plus favorable aux acheteurs, le ratio ventes/inscriptions s’établissant à 52,7% en juillet, en baisse par rapport à 53,5% en juin, mais il est toujours considéré comme équilibré.
Et même si les inscriptions étaient en hausse par rapport à l’année dernière, le prix moyen national des maisons n’a baissé que de 0,2%, pour atteindre 667 317$.
L’indice des prix des propriétés de l’ACI, qui vise à représenter les ventes de maisons typiques, a montré une chute des prix de 3,9% par rapport à l’an dernier, tandis qu’il a augmenté de 0,2% par rapport à juin.
Les marchés restent favorables aux vendeurs dans les Prairies et dans le Canada atlantique, car les propriétés y sont abordables, attirant les acheteurs, tandis que les marchés de Vancouver et Montréal semblent plutôt équilibrés, a dit Robert Kavcic.
L’Ontario est en moins bonne posture, avec un marché d’acheteurs dispersés. Toutefois, le marché des maisons individuelles de Toronto tient bon, même si l’offre inonde le marché des condos.
Robert Kavcic a déclaré que même si les récentes baisses de taux n’ont pas beaucoup changé le marché, cela était prévu, car peu d’acheteurs avaient des prêts hypothécaires à taux variables — les prêts dont les taux changent immédiatement après les réductions ou les hausses de taux de la Banque du Canada.
À mesure que le marché obligataire, qui détermine les prêts hypothécaires à taux fixe, commence à réagir aux réductions prévues à venir au Canada et aux États-Unis, les taux d’emprunt pourraient commencer à baisser.
«Si nous entamons le printemps prochain avec des coûts d’emprunt en baisse à environ 4%, les choses pourraient devenir plus intéressantes», a affirmé Robert Kavcic.
La prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt aura lieu le 4 septembre, tandis que la Réserve fédérale des États-Unis fera une autre annonce sur les taux d’intérêt le 18 septembre.