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Les ventes résidentielles diminuent en avril au Canada

|Mis à jour le 18 juin 2024

Les ventes résidentielles diminuent en avril au Canada

(Photo: La Presse Canadienne)

Le nombre de propriétés ayant changé de main en avril a diminué par rapport au mois précédent, malgré un afflux de nouvelles inscriptions sur le marché, selon l’Association canadienne de l’immobilier (ACI).

D’un mois à l’autre, l’ACI a indiqué que les ventes résidentielles en avril ont affiché une baisse de 1,7%, tandis que les propriétés nouvellement inscrites disponibles à la vente ont augmenté de 2,8% pour lancer le marché printanier.

Le prix moyen d’une propriété vendue le mois dernier s’élevait à 703 446$, en baisse de 1,8% par rapport à avril 2023, d’après les données publiées mercredi par l’association.

Le nombre de ventes résidentielles en avril a augmenté de 10,1% par rapport à la même période l’an dernier. Cette hausse est principalement attribuable au long week-end de Pâques, mentionne l’ACI. Le Vendredi saint et Pâques ont eu lieu les 29 et 31 mars de cette année, contre les 7 et 9 avril de l’année dernière. 

Cette année, le printemps a connu des conditions opposées à celles de la saison printanière de 2023, affirme l’économiste principal de l’ACI, Shaun Cathcart.

«Avril 2023 a été caractérisé par une forte augmentation du nombre d’acheteurs revenant sur un marché où les nouvelles inscriptions étaient les plus basses en 20 ans, tandis que c’est l’inverse ce printemps jusqu’à présent avec un nombre plus élevé de propriétés à vendre, mais moins d’enthousiasme du côté de la demande», évoque-t-il dans un communiqué.

Le ralentissement des ventes mensuelles et l’augmentation du nombre de nouvelles inscriptions ont entraîné une hausse de 6,5% du nombre total de propriétés sur le marché, soit le deuxième gain mensuel le plus important jamais enregistré. 

Le marché immobilier national connaît également les niveaux d’inventaire les plus élevés depuis le début de la pandémie de COVID-19, avec 4,2 mois d’inventaire à la fin avril, contre 3,9 mois à la fin mars. 

La moyenne à long terme est d’environ cinq mois d’inventaire.

 

Un «marché un peu plus équitable»

Jason Ralph, courtier officiel de Royal LePage Team Realty à Ottawa, mentionne que même si les niveaux d’inventaires dans son marché ne sont pas aussi élevés que sur le plan national, des conditions relativement équilibrées donnent aux acheteurs plus de pouvoir de négociation.

«Les marchés équilibrés ont tendance à être un endroit où les acheteurs peuvent bénéficier de conditions telles que des inspections de la maison et des conditions de financement», soutient-il en entrevue.

«Nous considérons qu’il s’agit d’un marché un peu plus équitable, dans lequel ni les acheteurs ni les vendeurs n’ont, disons, un avantage», ajoute-t-il.

Selon lui, il s’agit d’un bon moment pour acheter, même si certains restent prudents quant au moment où la Banque du Canada commencera à réduire son taux directeur.

«Il y a certains acheteurs qui attendent cette annonce positive concernant la baisse des taux d’intérêt, mais je vois davantage d’acheteurs qui se manifestent», expose Jason Ralph.

«Nous avons connu un début d’année assez solide par rapport à l’année dernière (…) Je pense que les gens sont de plus en plus à l’aise avec les taux auxquels nous allons devoir faire face», dit-il.

Mercredi également, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a publié ses dernières données sur les mises en chantier pour avril, montrant que le rythme annuel des mises en chantier a légèrement diminué de 1% par rapport à mars.

La baisse globale est survenue alors que le rythme annuel des mises en chantier dans les centres urbains a essentiellement stagné en avril. La SCHL du logement a évoqué que les conditions d’emprunt difficiles de l’année dernière avaient contribué à cette tendance à la baisse.