Une récession n’est pas à l’horizon «pour l’instant, mais cela ne signifie pas qu’il n’en est pas question».(Photo: Getty Images)
Davos — «L’horizon s’est obscurci» sur l’économie mondiale, a constaté lundi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva au cours d’une conférence à Davos, excluant toutefois un risque de récession mondiale.
«L’année sera dure», a prévenu la dirigeante lors de ce panel portant sur les perspectives économiques mondiales, et au moment où l’ampleur des conséquences de la guerre en Ukraine est très incertaine.
«Nous connaissons un choc sur le prix des matières premières, et particulièrement sur les prix alimentaires» qui connaissent une flambée historique, a affirmé la directrice générale.
L’institution de Washington a abaissé en avril sa prévision de croissance mondiale à 3,6% cette année en raison des « ondes sismiques » de la guerre sur l’économie, en recul de 0,8 point par rapport aux précédentes anticipations.
Depuis ces prévisions, «l’horizon s’est obscurci» et à la guerre se sont ajoutés les conséquences économiques des confinements en Chine ainsi que le resserrement plus marqué de la politique monétaire dans de nombreux pays, dont les États-Unis, face à une inflation élevée.
Les effets de la guerre pourraient encore s’aggraver, et la crainte d’une récession mondiale commence à germer parmi un nombre croissant d’observateurs économiques.
Dans un rapport publié lundi, l’OCDE, qui regroupe l’ensemble des pays développés, a indiqué que les pays du G7 avaient enregistré au premier trimestre une baisse de leur croissance de 0,1%, en glissement trimestriel.
Une récession n’est pas à l’horizon «pour l’instant, mais cela ne signifie pas qu’il n’en est pas question», a déclaré Kristalina Georgieva lundi, en réponse à une question portant sur les risques de récession au sein des pays développés.
S’agissant des risques de récession à l’échelle mondiale, la dirigeante les a exclus, tout en déclarant que « nous verrons des récessions dans certains pays qui ne se sont pas remis de la crise du Covid, sont très dépendants de la Russie ou de l’importation de biens alimentaires, et présentent déjà des fragilités ».