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L’imagerie cérébrale pourrait percer les mystères de l’Alzheimer

La Presse Canadienne|Publié le 20 mai 2022

L’imagerie cérébrale pourrait percer les mystères de l’Alzheimer

Cette technique, a expliqué le docteur Clifford Cassidy, de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, permet de voir des groupes de cellules qui se terrent dans les tréfonds du cerveau. (Photo: La Presse Canadienne)

Une imagerie cérébrale spécialisée pourrait percer les mystères de la maladie d’Alzheimer et d’autres problèmes de santé, croient des chercheurs canadiens.

L’imagerie à résonance magnétique sensible à la neuromélanine, une méthode d’imagerie à haute résolution, pourrait potentiellement être utilisée pour le dépistage à grande échelle de l’alzheimer.

Elle pourrait également fournir des renseignements sur les stades précoces de la maladie, des décennies avant que les premiers symptômes ne se manifestent.

Cette technique, a expliqué le docteur Clifford Cassidy, de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, permet de voir des groupes de cellules qui se terrent dans les tréfonds du cerveau.

«Avec cette nouvelle imagerie, on peut les trouver, on peut les observer et on peut voir si elles ont été endommagées», a-t-il résumé.

Les chercheurs ont constaté une corrélation directe entre les dommages subis par ces cellules, appelées neuromodulateurs, la gravité de la maladie d’Alzheimer et certains symptômes comme l’agressivité et l’agitation qui peuvent être très problématiques, a dit le docteur Cassidy.

Ces structures pourraient aussi être les toutes premières à être affectées par la maladie, plusieurs années avant que les premières manifestations ne deviennent apparentes. 

«Si on peut inspecter ces portions du cerveau au tout début (de la maladie) avec cette méthode, on pourrait espérer détecter qui est le plus à risque, et peut-être qu’à ce moment une intervention serait plus efficace», a expliqué le chercheur.

Les médecins ont à leur disposition des médicaments qui agissent sur ces neuromodulateurs. Toutefois, tous les patients n’y répondent pas de la même manière et certains pourront ressentir des effets secondaires importants.

La technique d’imagerie pourrait permettre de déterminer d’emblée quels patients sont les plus susceptibles de profiter de ces médicaments, espère le docteur Cassidy, ce qui correspond à l’approche de la «médecine personnalisée» qui retient beaucoup l’attention.

L’imagerie à résonance magnétique sensible à la neuromélanine pourrait également se révéler utile face à des troubles comme la schizophrénie, le TDAH et le trouble bipolaire, a-t-il ajouté. Chez certains patients, même si ces neuromodulateurs semblent intacts, le «signal» qu’ils émettent a changé, et cela a été associé à certains symptômes ou à certains troubles psychiatriques.

Les conclusions de cette étude sont publiées par le journal médical Neuropsychopharmacology.