Dans un contexte de rareté de main−d’œuvre, les entreprises risquent tout simplement de perdre certains travailleurs qui ne voudront pas prendre le risque de ne pas être admissibles au chômage saisonnier. (Photo: La Presse Canadienne)
MONTRÉAL — Sans réponse de la part du gouvernement, l’industrie forestière québécoise revient à la charge et demande l’aide du fédéral et de Québec pour passer au travers des feux de forêt qui ont perturbé ses activités.
Après des demandes laissées «sans réponse», des groupes composés de syndicats et de représentants de l’industrie ont interpellé directement les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault pour demander une aide immédiate, mercredi, lors d’une conférence de presse à Roberval.
«Les travailleurs, les entreprises et les entrepreneurs forestiers sont encore laissés à eux−mêmes face aux conséquences des feux de forêt», déplore la directrice générale de la Fédération québécoise des coopératives forestières, Annie Beaupré.
On demande notamment une aide pour les travailleurs saisonniers. Au Québec, 3400 travailleurs occupent un emploi saisonnier dans l’industrie. Généralement, ces travailleurs réussissent à cumuler suffisamment d’heures de travail pour être admissibles à l’assurance−emploi durant la période de chômage saisonnier.
«Nous ne comprenons toujours pas pourquoi il n’y a pas de mesures annoncées pour venir en aide aux travailleurs», déplore Mme Beaupré.
Dans un contexte de rareté de main−d’œuvre, les entreprises risquent tout simplement de perdre certains travailleurs qui ne voudront pas prendre le risque de ne pas être admissibles au chômage saisonnier, prévient le directeur québécois du syndicat Unifor, Daniel Cloutier. «Plusieurs ne se qualifieront pas. Ils ne vont pas rester en attente. Ils vont aller travailler ailleurs.»