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Lise Thériault quittera la vie politique au terme du mandat

La Presse Canadienne|Publié le 30 août 2021

Lise Thériault quittera la vie politique au terme du mandat

La députée libérale d'Anjou-Louis-Riel, Lise Thériault (Photo: Les Affaires)

Québec — La députée libérale d’Anjou-Louis-Riel, Lise Thériault, ne sera pas candidate aux prochaines élections. Sa carrière politique prendra donc fin au terme du présent mandat, après sept mandats consécutifs s’étirant sur une vingtaine d’années.
Cette annonce, faite lundi par l’ex-ministre de la Condition féminine, pourrait bien être la première d’une longue série de départs attendus dans les rangs libéraux.
En conférence de presse dans sa circonscription, Lise Thériault a dit qu’elle partait de son plein gré et que personne au parti ou dans l’entourage de la cheffe, Dominique Anglade, ne lui avait montré la porte. En novembre dernier, en entrevue à La Presse Canadienne, elle avait pourtant affirmé qu’elle serait candidate aux prochaines élections, n’ayant aucune raison ni aucune envie de quitter la politique.
«Je pars sans aucune animosité, aucune pression du parti, aucune pression de l’entourage de la cheffe, aucune pression de mes collègues», a énuméré la députée, reconnue pour son franc-parler.
Ce qui l’a amenée à changer d’idée, a-t-elle expliqué, c’est qu’elle a trouvé «la perle rare», la candidate qui pourrait lui succéder, soit Chantale Gagnon, présente à ses côtés à la conférence de presse et qui sera officiellement la candidate du Parti libéral du Québec (PLQ) au scrutin d’octobre 2022.
Lors de la dernière course au leadership du PLQ, Mme Thériault n’avait pas approuvé la candidature de Dominique Anglade, se rangeant plutôt dans le camp d’Alexandre Cusson, contrairement à la grande majorité de ses collègues députés. Sur la colline parlementaire, c’était un secret de Polichinelle que le courant passait mal entre les deux femmes, depuis qu’elles avaient dû se partager les dossiers économiques, dans le cabinet Couillard, en 2017.
La perspective de devoir éventuellement passer quatre autres années sur les banquettes de l’opposition si le gouvernement caquiste est réélu en 2022 n’a pas joué non plus dans sa décision, assure-t-elle.
Âgée de 55 ans, Lise Thériault a occupé plusieurs fonctions ministérielles dans les cabinets de Jean Charest et Philippe Couillard: dont Sécurité publique, Travail, Petites et moyennes entreprises. À la Condition féminine, elle s’était fait remarquer et critiquer, en affirmant en entrevue à La Presse Canadienne, en 2016, qu’elle n’était pas féministe.
Lundi, elle a tenu à se justifier à ce propos en nuançant son propos pour affirmer qu’elle voulait tourner le dos au «féminisme revanchard», prompt selon elle à se liguer «contre les hommes», souhaitant plutôt qu’hommes et femmes marchent main dans la main pour changer les choses.
«Ce que j’ai dit, c’est que je ne voulais pas me revendiquer du féminisme revanchard, comme on l’a connu dans les années 1980-1990», a dit la députée.
Tout indique que Lise Thériault ne sera pas la seule députée libérale à tirer sa révérence et que le PLQ présentera une équipe en bonne partie renouvelée en 2022. Il faut donc s’attendre à voir plusieurs autres annonces de départs dans les prochains mois, peut-être une dizaine au total sur les 28 membres du caucus, qui feront place à autant de nouveaux visages, une perspective qui devrait d’ailleurs sourire à la cheffe, soucieuse de rafraîchir l’image de son parti, malmenée aux dernières élections générales.
Au cours de l’été, la cheffe s’est entretenue avec chacun de ses députés pour connaître leurs intentions quant à leur avenir politique, et commencer à entreprendre la chasse aux candidats à l’approche du scrutin.
Parmi les départs attendus mais non confirmés, notons ceux du président du caucus, Pierre Arcand (Mont-Royal-Outremont), Gaétan Barrette (La Pinière), Hélène David (Marguerite-Bourgeoys), Carlos Leitao (Robert-Baldwin), David Birnbaum (Darcy-McGee), Francine Charbonneau (Mille-Îles), Nicole Ménard (Laporte), Christine St-Pierre (L’Acadie), Jean Rousselle (Vimont) et Kathleen Weil (Notre-Dame-de-Grâce).

Québec — La députée libérale d’Anjou-Louis-Riel, Lise Thériault, ne sera pas candidate aux prochaines élections. Sa carrière politique prendra donc fin au terme du présent mandat, après sept mandats consécutifs s’étirant sur une vingtaine d’années.

Cette annonce, faite lundi par l’ex-ministre de la Condition féminine, pourrait bien être la première d’une longue série de départs attendus dans les rangs libéraux.

En conférence de presse dans sa circonscription, Lise Thériault a dit qu’elle partait de son plein gré et que personne au parti ou dans l’entourage de la cheffe, Dominique Anglade, ne lui avait montré la porte. En novembre dernier, en entrevue à La Presse Canadienne, elle avait pourtant affirmé qu’elle serait candidate aux prochaines élections, n’ayant aucune raison ni aucune envie de quitter la politique.

«Je pars sans aucune animosité, aucune pression du parti, aucune pression de l’entourage de la cheffe, aucune pression de mes collègues», a énuméré la députée, reconnue pour son franc-parler.

Ce qui l’a amenée à changer d’idée, a-t-elle expliqué, c’est qu’elle a trouvé «la perle rare», la candidate qui pourrait lui succéder, soit Chantale Gagnon, présente à ses côtés à la conférence de presse et qui sera officiellement la candidate du Parti libéral du Québec (PLQ) au scrutin d’octobre 2022.

Lors de la dernière course au leadership du PLQ, Mme Thériault n’avait pas approuvé la candidature de Dominique Anglade, se rangeant plutôt dans le camp d’Alexandre Cusson, contrairement à la grande majorité de ses collègues députés. Sur la colline parlementaire, c’était un secret de Polichinelle que le courant passait mal entre les deux femmes, depuis qu’elles avaient dû se partager les dossiers économiques, dans le cabinet Couillard, en 2017.

La perspective de devoir éventuellement passer quatre autres années sur les banquettes de l’opposition si le gouvernement caquiste est réélu en 2022 n’a pas joué non plus dans sa décision, assure-t-elle.

 

Passage remarqué… et critiqué

Âgée de 55 ans, Lise Thériault a occupé plusieurs fonctions ministérielles dans les cabinets de Jean Charest et Philippe Couillard: dont Sécurité publique, Travail, Petites et moyennes entreprises. À la Condition féminine, elle s’était fait remarquer et critiquer, en affirmant en entrevue à La Presse Canadienne, en 2016, qu’elle n’était pas féministe.

Lundi, elle a tenu à se justifier à ce propos en nuançant son propos pour affirmer qu’elle voulait tourner le dos au «féminisme revanchard», prompt selon elle à se liguer «contre les hommes», souhaitant plutôt qu’hommes et femmes marchent main dans la main pour changer les choses.

«Ce que j’ai dit, c’est que je ne voulais pas me revendiquer du féminisme revanchard, comme on l’a connu dans les années 1980-1990», a dit la députée.

Tout indique que Lise Thériault ne sera pas la seule députée libérale à tirer sa révérence et que le PLQ présentera une équipe en bonne partie renouvelée en 2022. Il faut donc s’attendre à voir plusieurs autres annonces de départs dans les prochains mois, peut-être une dizaine au total sur les 28 membres du caucus, qui feront place à autant de nouveaux visages, une perspective qui devrait d’ailleurs sourire à la cheffe, soucieuse de rafraîchir l’image de son parti, malmenée aux dernières élections générales.

Au cours de l’été, la cheffe s’est entretenue avec chacun de ses députés pour connaître leurs intentions quant à leur avenir politique, et commencer à entreprendre la chasse aux candidats à l’approche du scrutin.

Parmi les départs attendus mais non confirmés, notons ceux du président du caucus, Pierre Arcand (Mont-Royal-Outremont), Gaétan Barrette (La Pinière), Hélène David (Marguerite-Bourgeoys), Carlos Leitao (Robert-Baldwin), David Birnbaum (Darcy-McGee), Francine Charbonneau (Mille-Îles), Nicole Ménard (Laporte), Christine St-Pierre (L’Acadie), Jean Rousselle (Vimont) et Kathleen Weil (Notre-Dame-de-Grâce).