La croissance de la Thaïlande a ralenti en 2023, sous l'effet d'exportations en berne, s'affichant à 1,9%, après 2,5% une année auparavant. (Photo: 123RF)
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a annoncé mardi l’ouverture de discussions d’adhésion avec la Thaïlande, le deuxième pays d’Asie du sud cette année à envisager de rejoindre cette institution rassemblant les pays développés.
«Avec l’Indonésie et maintenant avec la Thaïlande, les membres de l’OCDE ont pris la décision d’ouvrir des discussions d’adhésion avec la première et la deuxième économie de l’Asie du Sud-Est, l’une des régions du monde où la croissance est la plus dynamique», a commenté le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, cité dans un communiqué.
L’OCDE avait annoncé en février des discussions avec l’Indonésie.
L’organisation internationale rassemble 38 membres, mais uniquement deux en Asie: le Japon et la Corée du Sud. Et elle souhaite désormais s’élargir au continent asiatique, nouvelle priorité des pays développés dans la région indopacifique.
«Depuis les années 60, la Thaïlande a fait des progrès économiques et sociaux remarquables, devenant l’un des premiers pays d’Asie du Sud-Est à avoir ouvert son économie, à œuvrer activement à son intégration dans les chaînes de valeur mondiales et à attirer l’investissement direct étranger», a également dit Mathias Cormann.
Selon lui, «le processus d’adhésion à l’OCDE contribuera à ancrer le programme de réformes de la Thaïlande à l’avenir, en continuant d’améliorer son attractivité pour l’investissement, afin de contribuer à y stimuler encore la croissance et l’amélioration des revenus et des niveaux de vie».
La croissance de la Thaïlande a ralenti en 2023, sous l’effet d’exportations en berne, s’affichant à 1,9%, après 2,5% une année auparavant. L’agence nationale de statistiques prévoit une croissance comprise entre 2,2% et 3,2% en 2024, en ligne avec l’amélioration attendue de la conjoncture mondiale et le rebond du tourisme.
Le processus d’adhésion à l’OCDE comportera plus de vingt examens à des comités techniques tels que la gouvernance, la lutte contre la corruption, l’ouverture aux investissements, à l’issue desquels des recommandations seront émises sur les domaines dans lesquels des réformes doivent être accomplies, a rappelé l’organisation internationale.
La décision d’ouvrir des discussions d’adhésion fait suite à une demande officielle présentée par la Thaïlande en février. Plusieurs pays sont aujourd’hui en plein processus d’adhésion, parmi lesquels le Brésil, la Bulgarie, l’Argentine, la Croatie, le Pérou et la Roumanie, ces discussions prenant en général plusieurs années.