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Logements plus écologiques: la SCHL a des projets en cours

La Presse Canadienne|Publié le 09 novembre 2021

Logements plus écologiques: la SCHL a des projets en cours

Le chef du climat de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) affirme que l’organisme fédéral a «beaucoup de projets en cours» pour encourager la construction de logements plus durables. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — Le chef du climat de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) affirme que l’organisme fédéral a «beaucoup de projets en cours» pour encourager la construction de logements plus durables. 

Selon Steven Mennill, la priorité sera d’élaborer des normes pour déterminer ce qui rend une résidence plus ou moins durable. 

«Nous n’avons pas vraiment une bonne source de données et une bonne façon de mesurer certains de ces éléments», a déclaré M. Mennill dans une entrevue avec La Presse Canadienne.

Bien que l’agence dispose de mesures décentes pour l’efficacité énergétique et la performance énergétique globale d’un bâtiment, M. Mennill affirme qu’il existe d’autres variables dans l’évaluation de la durabilité environnementale d’une maison qui n’ont pas encore été évaluées.

«Nous n’avons pas de mesures sur le logement et sur les déplacements à pied, l’accès aux transports en commun, ou la capacité à vivre sans conduire partout, dit-il. Nous n’avons pas vraiment une bonne compréhension des coûts pour les infrastructures et des services pour nos logements, et il y a beaucoup de carbone intégré dans ces choses».

Bien que M. Mennill n’ait pas fourni de détails sur le moment où de nouveaux programmes seront introduits, il a mentionné que l’agence a l’intention d’être «très active» l’année prochaine.

La directrice des affaires publiques et des politiques à la Fédération de l’habitation coopérative du Canada, Dallas Alderson, affirme qu’il est important de jumeler la nécessité d’accroître l’offre de logements du pays avec la politique climatique.

«Je pense qu’il est vraiment important de se rappeler que toutes les offres ne sont pas créées égales, dit-elle. Il est vraiment important de se demander où nous construisons, pour qui nous construisons et comment nous construisons».

Selon M. Mennill, l’espoir est que la création de ces normes aidera les différents ordres de gouvernement à élaborer une meilleure politique du logement en disposant d’informations sur les impacts climatiques pour prendre des décisions.

«Nous constatons que lorsque nous discutons avec les gouvernements municipaux et les urbanistes, il y a un besoin d’une meilleure information sur certains de ces éléments, afin qu’ils puissent plaider en faveur d’un style de développement ou de bâtiment différent qui est plus compatible avec le climat», a-t-il ajouté.

Depuis le début de la stratégie nationale du logement des libéraux en 2017, de nouveaux fonds sont devenus disponibles pour les nouvelles constructions et les rénovations de bâtiments existants.

Un programme qui accorde des prêts pour la construction de logements abordables exige que les fournisseurs de logements intègrent l’efficacité énergétique dans leurs demandes et démontrent que le projet est meilleur que les normes du code national de l’énergie, en termes de consommation d’énergie et de performance en matière d’émissions de gaz à effet de serre.

Dans une déclaration écrite, Mikaela Harrison, attachée de presse du ministre du Logement Ahmed Hussen, affirme que l’objectif du gouvernement est que le secteur du logement soit «désireux de tester de nouvelles technologies et solutions énergétiques» qui rendent les logements plus abordables, durables et inclusifs.

Jeff Morrison, directeur général de l’Association canadienne d’habitation et de rénovation urbaine, ajoute qu’il aimerait que la SCHL permette aux fournisseurs de logements d’inclure les coûts différentiels associés à la construction plus écologique dans leurs demandes de financement.

Selon M. Morrison, les coûts différentiels désignent les coûts liés à l’utilisation de nouvelles technologies écoénergétiques en plus de la technologie de construction standard.

M. Morrison explique que, même si les fournisseurs de logements récupèrent généralement ces coûts grâce aux économies réalisées sur la facture d’énergie du bâtiment, le fait de pouvoir déclarer ces montants à l’avance lors de la demande de financement pourrait inciter les fournisseurs à opter plus souvent pour cette technologie.