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L’opposition dénonce un budget «électoraliste»

La Presse Canadienne|Publié le 22 mars 2022

L’opposition dénonce un budget «électoraliste»

(Photo: Getty)

BUDGET DU QUÉBECLes partis d’opposition accusent le gouvernement Legault d’avoir livré un budget «électoraliste» et «irresponsable», en versant un chèque aux contribuables quelques mois avant l’élection. 

Le gouvernement versera un chèque de 500$ aux contribuables gagnant 100 000$ ou moins afin de les aider à absorber l’inflation plus forte que prévu, selon le budget présenté par le ministre des Finances, Eric Girard, mardi.

«Comme par hasard», ce montant sera versé à quelques mois de l’élection provinciale qui aura lieu en octobre prochain, dénonce Carlos Leitao, le porte-parole en matière de finances publiques du Parti libéral du Québec (PLQ), qui accuse le gouvernement d’avoir produit un budget «purement électoraliste».

Même son de cloche chez Québec solidaire (QS), où l’on dit que le gouvernement «fait pleuvoir des chèques» pour verser «juste assez d’argent pour que ça flash». «Bienvenue au lancement de la campagne de la Coalition avenir Québec (CAQ)», a lancé Manon Massé, porte-parole du parti de gauche au début de sa conférence de presse.

Les contribuables gagnant 100 000$ recevront un chèque dont ils n’auraient pas besoin, déplore-t-elle.

Les ménages vulnérables, pour leur part, auraient besoin de plus que 500$ pour composer avec la hausse des prix des biens essentiels comme le logement et l’alimentation. «Le budget de M. Girard nous fait croire que les plus riches vivent l’inflation de la même façon que le monde ordinaire. Bien, ce n’est pas vrai pantoute!»

Pour le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, le seuil de 100 000$ a été choisi afin de rejoindre un large nombre d’électeurs, soit 6,4 millions adultes. En agissant ainsi, la CAQ «repousse les limites de l’électoralisme à des niveaux inégalés», selon lui.

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, juge pour sa part que le budget est «paternaliste». Il avance que le gouvernement aurait dû baisser les impôts plutôt que d’envoyer un chèque.

 

Par Stéphane Rolland