«Toute croissance qui n’est pas partagée est un risque pour notre monde», selon la secrétaire de la Francophonie.
Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie, a dénoncé les flux financiers illicites, en les classant au même niveau que les changements climatiques et la menace terroriste comme défis majeurs actuels.
«Toute croissance qui n’est pas partagée, qui n’est pas distribuée, est un risque pour notre monde, le monde des affaires, le monde tout simplement», a déclaré Mme Mushikiwabo lundi matin lors de la séance inaugurale du Forum économique international des Amériques à Montréal.
Mme Mushikiwabo a souhaité rappeler que «le développement économique des pays les plus pauvres est un enjeu pour l’ensemble de la communauté internationale». Elle a émi un appel à la «collaboration mondiale», afin d’accompagner les pays en voie de développement, comme le Rwanda, dont elle est originaire.
Mme Mushikiwabo a cependant formulé son envie de changer la perception de cette collaboration. «Je vous exhorte de voir en l’Afrique un partenaire […]. Le continent doit cesser d’être le sujet de charité. L’Afrique dispose d’énormes atouts pour devenir le prochain moteur de la croissance mondiale», a-t-elle martelé.
Les femmes, agents de changement
La secrétaire générale de la Francophonie a aussi profité de son allocution pour célébrer le rôle des femmes dans le développement mondial. «Le rôle des femmes n’est plus à démontrer, les femmes sont des agents transformateurs, des agents de changement», a-t-elle insisté.
L’allocution de Mme Mushikiwabo suivait le discours de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui a inauguré l’événement. Mme Plante a profité de son discours pour promouvoir la mobilité à Montréal, annonçant aux invités que «qui sait, dans quelques années, vous aurez peut-être accès à une ligne rose».