Marché du travail: la Banque du Canada a un rôle à jouer
La Presse Canadienne|Publié le 16 novembre 2021Le pays a récupéré les trois millions d'emplois perdus au début de la pandémie. (Photo: La Presse Canadienne)
Ottawa — La pandémie a compliqué l’évaluation des conditions du marché du travail et des pressions inflationnistes, engendrant une incertitude supplémentaire quant au moment où l’inflation reviendra à son objectif de 2,0%, a souligné mardi un sous-gouverneur de la Banque du Canada.
Le pays a récupéré les trois millions d’emplois perdus au début de la pandémie, mais des faiblesses subsistent dans les secteurs où la distanciation est difficile, comme le commerce de détail, et le taux de chômage de longue durée se trouve à un niveau élevé.
Dans le texte d’un discours prononcé mardi devant l’Association canadienne de science économique des affaires, le sous-gouverneur Lawrence Schembri a expliqué qu’il restait encore du chemin à parcourir avant que le marché du travail n’atteigne sa capacité maximale, et que certaines incertitudes subsistaient.
Selon M. Schembri, il est essentiel que les responsables de la politique monétaire sachent quel est le niveau d’emploi le plus élevé que l’économie peut maintenir sans provoquer de pression inflationniste.
Le sous-gouverneur a rappelé que l’objectif de la banque centrale était de soutenir une forte croissance de l’emploi et de la production tout en maintenant l’inflation à un niveau bas, stable et prévisible.
Le discours offre une fenêtre supplémentaire sur la réflexion de la banque centrale quant au moment où elle pourrait augmenter son taux d’intérêt directeur et la vitesse à laquelle elle devrait alors procéder. Statistique Canada doit publier mercredi ses données sur l’inflation au pays pour le mois d’octobre.