McGill explique qu’elle a décidé la semaine dernière de suspendre l’annonce du programme après que le gouvernement a averti que ses finances pourraient être affectées par des changements imminents et non précisés. (Photo: La Presse Canadienne)
L’Université McGill a suspendu un investissement de 50 millions de dollars (M$) dans les programmes de langue française en raison du projet du gouvernement du Québec de presque doubler les frais de scolarité pour les étudiants de l’extérieur de la province.
L’université affirme que les programmes visaient à aider les étudiants, les professeurs et le personnel à améliorer leur français et à mieux s’intégrer dans la société québécoise.
McGill explique qu’elle a décidé la semaine dernière de suspendre l’annonce du programme après que le gouvernement a averti que ses finances pourraient être affectées par des changements imminents et non précisés.
Puis vendredi, le Québec a annoncé que les frais de scolarité pour les étudiants de premier cycle des autres provinces passeraient de 8 992 $ à environ 17 000 $ par année à compter de l’automne prochain.
McGill, qui accueille environ 20 pour cent de ses étudiants en provenance d’autres provinces, dit qu’elle évalue toujours les retombées financières potentielles de l’augmentation des frais de scolarité, mais le principal et vice−chancelier Deep Saini a mis en garde contre de «graves conséquences» pour l’université.
Le premier ministre François Legault a défendu cette décision, affirmant que les contribuables québécois ne devraient pas subventionner les étudiants des autres provinces et qualifiant l’afflux d’étudiants anglophones de menace à la survie de la langue française.