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Moins d’obstacles à New York qu’au Maine pour Hydro-Québec

La Presse Canadienne|Publié le 12 juillet 2022

Moins d’obstacles à New York qu’au Maine pour Hydro-Québec

Le projet d’Hydro-Québec jouit également d’un fort soutien des communautés qui subissent les effets de la pollution atmosphérique liée à la production d’énergie fossile. (Photo: La Presse Canadienne)

Le projet d’Hydro-Québec de livraison d’électricité à l’État de New York ne risque pas d’être confronté aux mêmes obstacles que la ligne d’interconnexion au Maine, croit le chef de l’exploitation de la filiale américaine de la société d’État, Serge Abergel.

Une des raisons est que l’État de New York n’a pas de processus référendaire qui peut remettre en question un projet comme c’est le cas au Maine, explique le dirigeant d’Hydro-Quebec Energy Services en entrevue, en marge d’une présentation à la Conférence de Montréal, mardi. Il souligne également que le projet new-yorkais a tous les permis nécessaires pour effectuer la construction qui permettrait une mise en service en 2025.

M. Abergel ne crie pas victoire pour autant pour ce contrat qui pourrait générer des revenus de 20 milliards de dollars sur 25 ans et alimenter l’équivalent d’un million de foyers en électricité. «J’ai des craintes pour l’ensemble des projets, admet-il. Je veux être clair, ce n’est pas parce qu’il y a une menace précise, mais c’est notre travail d’être proactif. On ne tient rien pour acquis.»

Le projet d’Hydro-Québec jouit également d’un fort soutien des communautés qui subissent les effets de la pollution atmosphérique liée à la production d’énergie fossile que veut remplacer l’État de New York par des sources d’approvisionnement propre, avance M. Abergel.

Il a donné l’exemple des centrales thermiques d’appoint aux alentours de la ville de New York. La pollution atmosphérique qu’elles produisent touche particulièrement l’arrondissement Queens sur l’île de Manhattan. La population a donné le nom de «couloir de l’asthme» à certains secteurs défavorisés. 

«C’est l’endroit aux États-Unis qui a le plus haut taux d’asthme en raison de la pollution locale de l’air, a dit M. Abergel lors de sa présentation. Les gens se sont mobilisés et ont dit qu’ils en ont assez de cette discrimination environnementale.»