Mot en «N»: le chef du PQ accuse le PLQ de «double discours»
La Presse Canadienne|Publié le 28 septembre 2022Paul St-Pierre Plamondon accuse le PLQ de vouloir «aller chercher des votes» en ramenant le sujet dans l’espace public. (Photo: La Presse Canadienne)
À la cheffe libérale, Dominique Anglade, qui l’accuse d’avoir manqué de sensibilité en forçant le porte-parole de Québec solidaire à dire le mot en «N» lors du premier débat des chefs, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, accuse sa formation de vouloir «aller chercher des votes» en ramenant le sujet dans l’espace public.
Mme Anglade a commenté le segment du débat lors d’une entrevue éditoriale à La Presse, mercredi. Elle estime que M. St-Pierre Plamondon a manqué de sensibilité. «Certainement, et au-delà de ça. Ça ne fait aucunement avancer le débat. “Moi, je suis capable de le dire, toi, es-tu capable de le dire?” Come on! Sérieusement?»
M. St-Pierre Plamondon persiste et signe. «Je suis surpris parce que tout le monde semblait d’accord pour dire qu’on devrait pouvoir nommer n’importe quelle œuvre, pis que la liberté d’expression, c’est une valeur fondamentale», répond-il lors d’une mêlée de presse dans l’est de Montréal.
«Quand Gabriel Nadeau-Dubois et Dominique Anglade disent ça et, après coup, pour aller chercher des votes disent l’inverse: “Je l’ai fait, mais je ne voulais pas vraiment le faire et on devrait tous ressentir un malaise”. Il y a une question d’honnêteté et de cohérence dans cette histoire-là.»
Le chef du PQ n’irait pas jusqu’à dire que Mme Anglade a agi par opportunisme politique en parlant du sujet. «Je ne dirai pas ça. Je dirais qu’il y a vraiment, à Québec solidaire et au Parti libéral, un discours très incohérent, un double discours, où on dit d’une part que la liberté d’expression est importante et que le nom des œuvres devrait pouvoir être nommé parce que c’est très important. Et ensuite, on dit exactement l’inverse.»