Normes de nickel: la CAQ refuse l’intervention du Commissaire
La Presse Canadienne|Publié le 17 février 2022Le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, avait déposé une motion à l’Assemblée nationale proposant l’intervention du Commissaire au développement durable. (Photo: 123RF)
Québec — Le gouvernement caquiste a refusé mercredi que le Commissaire au développement durable se mette le nez dans le projet de multiplier par cinq le taux de nickel autorisé dans l’air.
Cette nouvelle norme projetée a provoqué une controverse et une mobilisation, notamment dans le secteur Limoilou à Québec.
Dans une motion déposée en Chambre mercredi, le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, a proposé que le Commissaire au développement durable, une institution indépendante, soit mandaté pour analyser les changements aux normes de nickel dans le contexte de sa conformité avec la Loi sur le développement durable.
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Cette loi prévoit en effet un principe de précaution, selon lequel il vaut mieux agir pour prévenir les risques en matière de santé ou d’environnement, même en cas de manque de connaissances techniques ou scientifiques.
Le leader parlementaire du gouvernement caquiste, Simon Jolin-Barrette, a refusé que la motion soit débattue.
Si le gouvernement va de l’avant à la demande de l’industrie, la norme de particules de nickel dans l’air passerait de 14 à 70 nanogrammes par mètre cube par jour.
Dans un avis récent, la Direction de la santé publique a rappelé que la justification de la nouvelle norme projetée n’était pas d’ordre toxicologique, mais plutôt économique.
De son côté, le gouvernement avait déjà laissé entendre, par la voix du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, qu’il allait tenter de rassurer la population.
Il avait soutenu que la «nouvelle norme est proposée en vertu de règles scientifiques claires et établies».