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Olymel déçue du rejet de l’entente de principe par les syndiqués

La Presse Canadienne|Publié le 18 août 2021

Olymel déçue du rejet de l’entente de principe par les syndiqués

Les porcs ont beaucoup de mal à tolérer les fortes chaleurs prolongées. (Photo: 123RF)

La direction d’Olymel exprime mercredi sa vive déception devant le rejet la veille par les syndiqués de son usine de Vallée-Jonction de l’entente de principe conclue le 14 août entre leurs dirigeants syndicaux et la compagnie. 

Par voie de communiqué, Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel à Vallée-Jonction (CSN), a fait savoir tard mardi que les travailleurs avaient décidé de rejeter à 57% l’entente de principe, la jugeant insatisfaisante.   

La direction d’Olymel dit prendre acte de ce nouveau rejet et invite les membres du syndicat à reconsidérer rapidement leur position.   

Le premier vice-président d’Olymel, Paul Beauchamp, affirme que la compagnie évalue ses options tout en demeurant à la disposition du conciliateur. Il affirme qu’Olymel est allé au bout de ses capacités à payer sans que cela compromette la viabilité et la pérennité de l’usine beauceronne.   

M. Beauchamp ajoute que le rejet de l’entente de principe ne fait qu’aggraver les conséquences néfastes de la grève sur les producteurs de porcs, l’économie de la Beauce de même que sur l’entreprise.  

La grève a débuté le 28 avril dernier. Les points en litige étaient alors les salaires, les horaires de travail et la durée de la convention collective.   

Le groupe Éleveurs de porcs du Québec, qui représente les producteurs, fera part mercredi après-midi de ses réactions au rejet de l’entente de principe. 

La semaine dernière, Éleveurs de porcs du Québec a recensé 136 000 porcs en attente d’abattage et affirmait que certains producteurs étaient sur le point d’en euthanasier pour leur éviter trop de souffrances. La moyenne habituelle est d’entre 5000 et 10 000 bêtes.   

Le président de l’association, David Duval, a expliqué que les porcs ont beaucoup de mal à tolérer les fortes chaleurs prolongées comme celle qui débute mercredi dans le sud du Québec, une expérience encore plus pénible lorsque les animaux sont plus gros et plus nombreux dans leurs enclos.  

Pour sa part, l’Union des producteurs agricoles signale qu’Olymel représente 80% de la capacité d’abattage de porcs au Québec.