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Olymel: le ministre Boulet convoque les deux parties

La Presse Canadienne|Publié le 25 août 2021

Olymel: le ministre Boulet convoque les deux parties

Jean Boulet estime que le gouvernement n’acceptera pas de vivre un nouvel épisode de gaspillage alimentaire. (Photo: La Presse Canadienne)

Le ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, annonce mercredi qu’il a convoqué la direction d’Olymel et la CSN à son bureau de Québec jeudi matin.  

Le ministre a pris cette décision alors que le conflit de travail à l’usine d’abattage et de découpe de porc d’Olymel à Vallée-Jonction, en Beauce, s’envenime sans cesse.  

Jean Boulet estime que la paralysie de l’usine depuis près de quatre mois est devenue critique pour les éleveurs de porcs et que son gouvernement n’acceptera pas de vivre un nouvel épisode de gaspillage alimentaire.   

Il somme les parties à s’entendre.  

Le plus récent coup de semonce dans le conflit est venu cette semaine de l’employeur. Il a lancé un ultimatum aux travailleurs en affirmant que 500 postes seront abolis à l’usine de Vallée-Jonction si une entente n’intervient pas d’ici à dimanche soir prochain.   

L’entreprise a dit vouloir procéder ainsi pour offrir une prévisibilité nécessaire aux producteurs et aux clients.  

Mardi soir, le président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN, Martin Maurice, a signalé que ce n’est pas la première fois qu’Olymel menace ses salariés de fermeture et tente de diviser les syndiqués en faisant craindre des abolitions de postes. Il a écrit dans un communiqué que le syndicat restait disposé à se présenter à la table de négociation afin d’en arriver à une entente négociée.   

La semaine dernière, les travailleurs avaient rejeté à 57% l’entente de principe conclue le 14 août entre les représentants syndicaux et la direction.   

Mardi, le médiateur Jean Poirier, nommé par le ministre Boulet, a suspendu les rencontres devant l’impossibilité d’en arriver à une entente.  

Entre-temps, le groupe de producteurs Éleveurs de porcs du Québec affirme qu’il y avait un nombre record de 166 080 porcs qui étaient en attente d’être abattus au Québec en date de vendredi dernier. 

L’association déplore l’impact du conflit de travail sur les conditions de vie des porcs ainsi que sur les revenus des éleveurs.   

Olymel représente 80% de la capacité d’abattage de porcs au Québec, selon de l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA). 

La grève a débuté le 28 avril dernier. Les points en litige étaient alors les salaires, les horaires de travail et la durée de la convention collective.